Quels sont les liens entre constipation et gastroparésie ?
- Parkman HP & al.
- Clin Gastroenterol Hepatol
- Caroline Guignot
- Résumé d’article
Messages principaux
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Un tiers des patients présentant une gastroparésie souffriraient d’une constipation sévère à très sévère, associée à un retard du transit gastro-intestinal. Les sujets concernés sont essentiellement ceux présentant les symptômes de gastroparésie les plus sévères.
Le ralentissement de la vidange gastrique associée à la gastroparésie peut aussi s’accompagner de constipation, sous l’influence de différents mécanismes (délai de vidange, effets indésirables des traitements, motilité intestinale altérée…). Afin de mieux investiguer les relations entre sévérité de la gastroparésie et constipation, des chercheurs ont analysé les données d’un registre américain (NIH Gastroparesis Registry).
Méthodologie
Le registre regroupait des sujets présentant une gastroparésie, sans cause organique identifiée, depuis au moins 12 semaines. Les symptômes ont été évalués lors de visites et à travers des questionnaires médicaux, la vidange gastrique a été évaluée par scintigraphie et la motilité intestinale par capsule électronique.
Principaux résultats
Au total, la cohorte regroupait 338 patients présentant des symptômes de gastroparésie, dont 242 (71,5%) qui avaient une vidange gastrique retardée et 88,2% une dyspepsie fonctionnelle selon les critères Rome III.
Selon le questionnaire PAGI-SYM, 22,2% des patients n’avaient pas de constipation tandis que la constipation était sévère à très sévère chez 34% des patients et modérée pour 24% d’entre eux. Elle touchait plus volontiers des sujets non obèses, que obèses.
Selon les analyses, la sévérité de la gastroparésie était associée à celle de la constipation, ainsi qu’aux signes de nausée/vomissements, ou aux sensations de plénitude précoce post-prandiale. En revanche, il n’y avait pas de différence selon que la gastroparésie était liée à une vidange gastrique retardée ou non. Les sujets présentant des symptômes de gastroparésie et de constipation avaient souvent des critères de syndrome d’intestin irritable.
Le suivi de la cohorte à 48 semaines a montré que la diminution de la sévérité de la constipation est associée à celle de la sévérité de la gastroparésie. En revanche, la modification du temps de vidange gastrique ne modifiait pas la sévérité de la constipation au cours du temps.
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