Quelles complications impactent la survie post-chirurgie du cancer colorectal ?
- Nathalie Barrès
- Actualités Médicales
Les chirurgies du cancer colorectal sont associées à plus de 40% de complications. Alors que certaines données de la littérature indiquent que les complications post-opératoires de ce cancer pourraient impacter la survie globale et la récidive de la maladie, une étude nationale hollandaise a souhaité l’évaluer.
Méthodologie
Tous les patients ayant eu une résection pour un cancer primaire du colon-rectum entre 2011 et 2017, inscrits dans le registre Dutch ColoRectal Audit (DCRA), et toujours en vie ont été inclus dans l’étude présentée ici.
Principaux résultats
Au total, 43.908 sujets atteints de cancer du côlon et 16.955 atteints de cancer du rectum ont été inclus dans les analyses pour un suivi médian de 66,1 mois et 66,5 mois respectivement.
Le cancer du côlon était plus fréquent chez les sujets âgés de 70 à 80 ans (35%) et principalement chez les hommes (53%), et les sujets qui avaient un score ASA I-II (74%). Pour presque les deux tiers des patients (65%), la résection s’est faite par laparoscopie.
Le cancer du rectum était quant à lui plus fréquent chez les sujets âgés de 60 à 70 ans (35%), plutôt de sexe masculin (63%) et avec un score ASA I-II pour 82% d’entre eux. Enfin, 68% des patients ont eu une radiothérapie néoadjuvante.
- Parmi les sujets souffrant de cancer colique, 28,6% ont eu des complications après résection (9,7% des complications chirurgicales et 11,5% non chirurgicales). Alors que la survie globale à 5 ans était de 68,6% chez ces sujets, elle passait à 76,2% si le patient était toujours en vie un an après la résection. La survie globale à 5 ans était supérieure chez les sujets sans complications (73,2%) par rapport à ceux qui avaient eu des complications chirurgicales (65,4%) ou non chirurgicales (52,9%).
- Parmi les sujets souffrant de cancer du rectum, 35,8% ont eu des complications après résection (13,9% des complications chirurgicales et 12,7% non chirurgicales). Encore une fois la survie à 5 ans était meilleure chez ceux sans complications (76,9%) par rapport à ceux qui avaient eu des complications chirurgicales (72,7%), ou non chirurgicales (64,9%).
La présence de complications chirurgicales était associée à une moins bonne survie à un an pour les sujets atteints de cancer rectal mais pas pour les cancers du côlon.
Si la survenue de complications était un facteur de mauvais pronostic, les complications non-chirurgicales étaient plus délétère que les complications chirurgicales.
Malheureusement, l’accès à l’intégralité de cet article est reservé uniquement aux professionnels de santé disposant d’un compte.
Vous avez atteint la limite d'articles par visiteur
Inscription gratuite Disponible uniquement pour les professionnels de santé