Quelle est la prévalence des événements cardiaques chez les patients cancéreux traités par inhibiteurs de point de contrôle immunitaire ?

  • Naqash AR & al.
  • J Clin Oncol

  • Univadis
  • Clinical Summary
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À retenir

  • Les événements indésirables cardiaques majeurs (EICM) liés au traitement sont rares chez les patients traités par inhibiteurs de point de contrôle immunitaire (IPCI).
  • La myocardite était l’EICM le plus fréquent.

Pourquoi est-ce important ?

  • Les EICM liés aux IPCI sont rares, mais lorsqu’ils surviennent, ils peuvent entraîner une morbidité et une mortalité significatives.
  • Il s’agit du premier rapport d’incidence concernant les EICM-IPCI avec divers traitements anti-ligand 1 de mort cellulaire programmée (Programmed Death-Ligand 1, PD-L1).

Méthodologie

  • Une analyse combinée rétrospective a été réalisée à partir des données d’EICM provenant d’essais financés par l’Institut national américain du cancer (National Cancer Institute).
  • Financement : Instituts nationaux américains de la santé (National Institutes of Health, NIH) ; autres.

Principaux résultats

  • Sur les 6 925 patients traités avec des anti-PD-L1, 3 354 (48 %) ont reçu 1 seul agent.
  • 40 (0,6 %) ont présenté des EICM liés aux IPCI :
    • 31 (77,5 %) d’entre eux étaient de grade supérieur ou égal à 3.
  • La myocardite représentait 45 % du total des EICM-IPCI.
  • D’autres événements indésirables d’origine immunitaire (EIi) non cardiaques sont survenus chez 65 % des patients.
  • 83 % des patients atteints d’une myocardite ont présenté au moins 1 EIi non cardiaque associé.
  • L’incidence d’EICM était plus élevée avec l’association anti-PD-L1 et traitement ciblé, comparativement à l’association anti-PD-L1 et inhibiteur de l’antigène 4 des lymphocytes T cytotoxiques (2,1 % contre 0,9 % ; P = 0,08).
  • L’incidence de myocardite était plus élevée avec les traitements combinés anti-PD-L1 qu’avec le traitement en monothérapie (0,36 % contre 0,15 % ; P = 0,08).
  • Des décès liés à la myocardite sont survenus chez 22,2 % des patients (n = 4/18).
  • Les quatre patients décédés présentaient une myosite concomitante.

Limites

  • Il s’agissait d’une étude rétrospective.
  • La cohorte était de petite taille.
  • Aucune donnée concernant les traitements antérieurs n’était incluse.