Quelle est l’espérance de vie post-cancer en France ?
- Nathalie Barrès
- Actualités Médicales

De nouvelles estimations de survie post-cancer viennent compléter les données déjà publiées en novembre 2020 et janvier 2021. Cette fois-ci l’actualisation porte sur 37 cancers, 21 tumeurs solides et 16 hémopathies malignes. Ainsi, les données de 73 types et sous-types de cancers auront été mises à jour.
Les données présentées ici concernent la survie nette à 1 an et à 5 ans des personnes diagnostiquées entre 2010 et 2015.
Certains cancers viennent compléter la liste déjà établie des cancers ayant les plus mauvais pronostics (pancréas, œsophage, foie, poumon), avec une espérance de vie nette à 5 ans <25%, il s’agit de trois sous-types histologiques de cancer du poumon : cancer à petites cellules (survie nette à 5 ans de 7%), adénocarcinome (10% chez les hommes et 27% chez les femmes) et cancer épidermoïde (21%) ; ainsi que du mésothéliome pleural (10%), du cancer de la vésicule et des voies biliaires (22%).
D’autres sont à espérance de vie entre 25% et 80%, il s’agit du mélanome de l’uvée (74%), du cancer des glandes salivaires (61% chez les hommes et 72% chez les femmes), du cancer de la vessie(55% chez les hommes, 49% chez les femmes), du pénis (68%), du sarcome de manière générale (61%), ou plus spécifiquement du sarcome des os (55%) et du sarcome des tissus mous (59%), ainsi que du cancer du nasopharynx (66%), du cancer des fosses nasales/sinus/annexes de la face/oreilles moyenne et interne (56% chez les hommes et 51% chez les femmes), de l’intestin grêle (57%) et des ovaires-cancer épidermoïde (43%).
Du côté des cancers ayant les meilleurs pronostics, les précédentes données évoquaient le cancer de la prostate, du sein, du côlon-rectum, du col de l’utérus, pour les plus fréquents. Les cancers du testicule (tous confondus 93%), les tumeurs germinales séminomateuses (97%) et non séminomateuses et mixtes (88%), ainsi que du mélanome de la peau (91% chez les hommes et 94% chez les femmes) et le cancer de la lèvre (89%) viennent compléter la liste des cancers à bon pronostic.
En ce qui concerne les leucémies, les pronostics varient beaucoup également. Huit hémopathies ont des taux de survie nette à 5 ans supérieurs à 80% pour la période 2010-2015 : leucémie à tricoleucocytes (95%), syndromes myéloprolifératifs chroniques autres que leucémie myéloïde chronique/polyglobulie de Vaquez (93%), leucémie lymphoïde chronique/lymphome lymphocytique (89%), lymphome de la zone marginale (88%), lymphome de Hodgkin (87%), lymphome folliculaire (86%), leucémie myéloïde chronique (85%), lymphome lympho-plasmocytaire/macroglobulinémie de Waldenström (82%)
En revanche, d’autres comme le lymphome de Burkitt (68%), le lymphome à cellules du manteau (63%), le lymphome diffus à grande cellules B (61%), les syndromes myéloprolifératifs chroniques autres que la leucémie myéloïde chronique, le myélome multiple et le plasmocytome (60%), le syndrome myélodysplasique (51%), le myélofibrose primitive (46%), la leucémie/lymphome lymphoblastique à cellules précurseurs (B, T ou SAI) (54%), la leucémie myélomonocytaire chronique et autres syndromes myélodysplasique/syndromes myéloprolifératifs (45%) ont un faible pronostic vital.
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