Quel est le risque d’évènements cardiovasculaires graves après un vaccin anti-COVID-19 ?

  • Fanny Le Brun
  • Actualités Médicales
L'accès à l'intégralité du contenu de ce site est reservé uniquement aux professionnels de santé disposant d'un compte. L'accès à l'intégralité du contenu de ce site est reservé uniquement aux professionnels de santé disposant d'un compte.
EvaluationVaccinCovid_ElodieGazquez_Univadis-copie

Une large étude pharmaco-épidémiologique française a évalué le risque de survenue des événements cardiovasculaires graves les plus fréquents (infarctus du myocarde [IDM], accident vasculaire cérébral [AVC] et embolie pulmonaire [EP]) dans les trois semaines suivant l’injection d’un vaccin contre le COVID-19. Cette étude est basée sur les données du système national des données de santé (SNDS) qui comprend l’ensemble des données provenant du traitement des remboursements des soins de santé et des données d’hospitalisation (PMSI) pour l’intégralité de la population française.

Cette étude a porté sur l’ensemble des adultes âgés de 18 à 74 ans vaccinés ou non, admis à l'hôpital en France entre le 27 décembre 2020 et le 20 juillet 2021 pour un IDM (n=38.054), un AVC ischémique (n=27.626) ou hémorragique (n=10.040), ou une EP (n=18.232).

Au 20 juillet 2021, parmi les 46,5 millions d'adultes de moins de 75 ans dans la population française, 31 millions (67 %) avaient reçu au moins une dose d'un vaccin contre le COVID-19 :

  • Vaccins à ARNm : 23,3 millions avaient reçu le vaccin Comirnaty® de Pfizer-BioNtech (deux doses : 17,1 millions) et 3,0 millions le vaccin Spikevax® de Moderna (deux doses : 2,1 millions) ;
  • Vaccins à vecteur adénoviral : 3,9 millions avaient reçu le vaccin Vaxzevria® d'AstraZeneca-Oxford (deux doses : 3,5 millions) et 0,6 million la dose unique du vaccin Janssen de Johnson & Johnson.

Un risque légèrement augmenté avec les vaccins à vecteur adénoviral

D’après les résultats de cette étude :

  • Le risque d'infarctus aigu du myocarde et d'embolie pulmonaire apparaît légèrement augmenté au cours de la deuxième semaine suivant l'injection de la première dose de Vaxzevria® ;
  • Le risque d'infarctus aigu du myocarde apparaît légèrement augmenté au cours de la première et de la deuxième semaine suivant l'injection d’une dose de vaccin Janssen.

Face à ce léger risque, il est important de garder à l’esprit que la COVID-19 est elle-même fortement associée à un risque de complications cardiovasculaires.

Une confirmation de la sécurité cardiovasculaire des vaccins à ARNm

Les résultats de cette étude ne mettent pas en évidence de risque augmenté d’infarctus aigu du myocarde, d’AVC ou d’embolie pulmonaire au cours des trois semaines suivant la première ou la deuxième dose des vaccins à ARN messager (Comirnaty® et Spikevax®).

Ces résultats sont cohérents avec ceux d’autres études internationales.