Quel est le meilleur régime pour diminuer l’insulinorésistance ?
- Tettamanzi F & al.
- Nutrients
- Nathalie Barrès
- Résumé d’article
À retenir
Une étude italienne pilote randomisée et contrôlée suggère que :
- Un régime hyperprotéiné serait plus efficace sur la réduction de la résistance à l’insuline et la diminution de la variabilité glycémique qu’un régime méditerranéen chez des femmes obèses ayant un pré-diabète ;
- la présence de dix micro-organismes seraient prédictifs de la variabilité glycémique entre ces deux régimes. Parmi ceux-ci, les chercheurs ont mis en évidence des micro-organismes précédemment associés à la régulation de l’homéostasie glucidique et à la résistance à l’insuline.
Pourquoi est-ce important ?
Le régime méditerranéen - caractérisé par des apports élevés en polyphénols, en acides gras mono- et polyinsaturés, en antioxydants, en fibres et faible en sel, sucres et acides gras saturés - a été associé à une meilleure santé cardiovasculaire. Un régime hyperprotéiné (constitué de faibles apports en glucides, et d’apports élevés en matières grasses et protéines) a montré un bénéfice sur la prévention de l’obésité. Celui-ci passerait par l’augmentation de la satiété et la modification du métabolisme. Le rôle du microbiote intestinal reste à l’heure actuelle encore obscur. De récentes données ont mis en évidence une association entre la diversité microbienne intestinale et le risque d’obésité. Les données présentées ici contribuent à faire avancer la compréhension des mécanismes sous-jacents de la résistance à l’insuline.
Méthodologie
Les femmes incluses étaient assignées soit à un régime méditerranéen durant 10 jours, puis à un régime hyperprotéiné durant 10 jours, ou à une séquence inverse. Le régime méditerranéen était constitué d’environ 55% de glucides, 25% de lipides et 20% de protéines. Le régime hyperprotéiné, était quant à lui constitué d’environ 40% de glucides, 30% de lipides et 30% de protéines. Les deux régimes étaient isocaloriques, et à 500 kcal en dessous des besoins de l’individu. Le des individus portait sur les paramètres cardiométaboliques, le poids corporel, le contrôle glycémique et la composition du microbiote.
Principaux résultats
Sur les 20 femmes obèses incluses, 16 ont réellement terminé l’étude. Les femmes sous régime hyperprotéiné ont eu une perte de poids similaire à celles qui ont suivi le régime méditerranéen (variation moyenne de -2,71 et -2,09 kg respectivement).
La réduction du poids était plus importante durant la première partie de l’étude et diminuait ensuite quelle que soit la séquence de régime. Les autres paramètres biométriques tels que l’indice de masse corporelle (IMC), le ratio tour de taille/tour de hanche, la pression artérielle, la composition du microbiote étaient semblables. Le régime hyperprotéiné s’est révélé être plus efficace sur la réduction de la résistance à l’insuline. Les analyses du microbiote intestinal ont souligné que la présence de dix souches de micro-organismes s’est révélée être prédictives de la différence de variabilité glycémique entre les deux régimes, notamment deux qui avaient précédemment été associées à l’homéostasie glucidique et à l’insulinoresistance.
Principales limitations
Il s’agit d’une étude pilote portant sur un faible effectif et sans période de wash out. Ces résultats mériteraient maintenant d’être confirmés par une étude de plus grande envergure.
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