Quel est l’effet de l’ajout d’insuline à courte durée d’action dans le diabète de type 2 ?
- Schroeder EB & al.
- JAMA Netw Open
- Univadis
- Clinical Summary
À retenir
- Les personnes atteintes d’un diabète de type 2 (DT2) utilisant de l’insuline à longue durée d’action (LDA) associée à de l’insuline à courte durée d’action (CDA) ont montré une diminution du risque d’infarctus du myocarde (IM), mais une augmentation du risque de mortalité toutes causes confondues (MCC) par rapport à l’utilisation d’insuline à LDA seule.
Pourquoi est-ce important ?
- L’intensification du traitement dans le DT2 implique souvent d’utiliser de l’insuline à LDA suivie de l’ajout d’insuline prandiale à CDA si les valeurs cibles de la glycémie ne sont pas atteintes.
Méthodologie
- Une étude de cohorte rétrospective à réseau unique a été menée auprès de 57 278 adultes atteints d’un DT2, ayant un taux d’HbA1c compris entre 6,8 % et 8,5 % et utilisant de l’insuline à LDA, parmi lesquels 5 961 ont commencé à utiliser de l’insuline à CDA dans l’année.
- Des corrections ont été apportées pour prendre en compte des covariables, notamment les données démographiques, le tabagisme, les valeurs aux analyses de laboratoire, les comorbidités, les médicaments concomitants, les signes vitaux, les variables socio-économiques et les caractéristiques du clinicien/centre.
- Financement : Instituts nationaux américains de la santé (National Institutes of Health, NIH).
Principaux résultats
- Après corrections, le rapport de risque (RR) de MCC avec l’association insuline à LDA + CDA par rapport à l’insuline à LDA seule était de 1,27 (intervalle de confiance [IC] à 95 % : 1,05–1,49), avec uniquement une différence de risque (DR) à 2 ans atteignant une significativité statistique (0,018 ; IC à 95 % : 0,0001–0,037) et un risque accru avec l’association insuline à LDA + CDA à d’autres points de mesure.
- Pour l’IM, le RR était de 0,89 (IC à 95 % : 0,81–0,97) ; DR à 2 ans : -0,006 (IC à 95 % : -0,010 à -0,003) ; et DR à 4 ans : -0,014 (IC à 95 % : -0,027 à -0,002).
- Les risques d’insuffisance cardiaque congestive, d’accident vasculaire cérébral et de mortalité d’origine cardiovasculaire étaient pour la plupart non significatifs, à l’exception de la DR à 2 ans pour l’accident vasculaire cérébral qui a montré un risque plus faible avec l’association insuline à LDA + CDA par rapport à l’insuline à LDA (-0,004 ; IC à 95 % : -0,007 à -0,002).
Limites
- La méthodologie de l’étude était rétrospective et observationnelle.
- Suivi relativement court.
- Il est possible que certains facteurs de confusion n’aient pas été mesurés.
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