Que peut-on dire des actions de prévention du déclin cognitif ciblant les couples ?
- Costello MM & al.
- Arch Gerontol Geriatr
- Nathalie Barrès
- Résumé d’article
À retenir
Les prévisions indiquent que du fait du vieillissement de la population, 75 millions de sujets seront atteints de démence en 2030. Une revue systématique a recherché les études randomisées ayant évalué l’impact d’interventions sur le mode de vie (alimentation, activité physique, sommeil) au niveau du couple et leur impact sur la prévention du déclin cognitif des individus.
- Aucun essai ayant randomisé des couples n’a été identifié.
- Les seuls essais randomisés identifiés concernaient des patients atteints de troubles cognitifs et de leur aidant qui n’étaient pas forcément leur conjoint.
- Aucun impact significatif sur les capacités cognitives ou fonctionnelles n’a été mis en évidence suite à des interventions diététiques ou d’activité physique sur les dyades incluses.
Cette publication souligne l’importance de mettre en place des études sur le sujet.
Pourquoi est-ce important ?
Selon de récentes données, 12 facteurs de risque environnementaux et de modes de vie modifiables contribueraient à hauteur de 40% des cas de démence. Cela souligne la nécessité de mettre en place des essais internationaux puis des interventions ciblées adaptées. Si les interventions au niveau individuel sont importantes, il pourrait y avoir un autre intérêt à cibler le foyer dans son ensemble, puisque certaines études ont montré que les membres d’un même foyer partagent certains facteurs de risque liés au mode de vie, notamment en matière d’alimentation, de consommation d’alcool, de sommeil, de tabagisme, et concernant la pratique d’une activité physique.
Méthodologie
Une revue de la littérature a identifié les essais cliniques ayant évalué l’impact des modifications du mode de vie sur le déclin cognitif chez des couples.
Principaux résultats
Au total, cinq essais cliniques (n=1.721) ont été inclus. Le suivi moyen était de 9,6 mois. Deux ont évalué l’impact de l’alimentation et trois l’impact de l’activité physique. Ces études avaient inclus des dyades composées d’un patient à risque de déclin cognitif et de son aidant (qu’il s’agisse de son conjoint ou d’un autre membre du foyer).
- Quatre études ont randomisé des patients ayant reçu un diagnostic de démence ou de maladie d’Alzheimer et une étude des sujets ayant besoin de l’assistance d’un aidant pour les activités de la vie quotidienne.
- Une légère amélioration aux tests d’attention a été observée dans l’une des études, mais aucune amélioration significative de la mémoire ou des fonctions exécutives.
- Aucune différence significative n’a été mise en exergue via les tests cognitifs dans les quatre autres études entre les groupes intervention et les groupes contrôles.
- Aucun essai n’a démontré d’amélioration fonctionnelle chez les participants randomisés.
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