Prothèse inversée d’épaule, évolution à long terme

  • Chelli M & al.
  • J Clin Med

  • Nathalie Barrès
  • Résumé d’article
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À retenir

Une étude française s’est intéressée à l’évolution à long terme après arthroplastie de l’épaule pour différentes indications :

  • La survie à 10 ans après ce type d’intervention serait de l’ordre de 90% pour les arthroplasties primaires ;
  • Les complications les plus fréquentes ou les causes les plus fréquentes de nouvelle intervention sont l’instabilité et les infections ;
  • Les hommes et les sujets jeunes sont ceux qui sont le plus à risque de complications et de révision chirurgicale.

Pourquoi est-ce important ?

Très peu de données existent concernant l’évaluation à long terme de ces implants, d’où l’intérêt de cette étude.

Méthodologie

Cette étude rétrospective multicentrique a inclus tous les cas de prothèse inversée d’épaule réalisée dans 6 centres spécialisés avec un suivi d’au moins 2 ans.

Principaux résultats

Au global, 1.611 sujets ayant bénéficié d’une pose de prothèse inversée d’épaule entre 1993 et 2010 : 188 cas de rupture massive de la coiffe, 497 cas d’autres types de ruptures de la coiffe, 239 révisions d’arthroplastie de l’épaule, 185 séquelles de fractures, 183 échecs de réparation antérieure de la coiffe et 142 arthroses primaires. L’âge moyen de la population incluse était de 73,2 ans (74,4% de femmes, 10,2% d’arthroplastie bilatérale).

Sur un suivi moyen de 5,6 ans, 16,5% des prothèses inversées de l’épaule ont présenté au moins une complication conduisant à 4,0% de nouvelles opérations et 6,8% de reprises chirurgicales. Les complications les plus fréquentes étaient par ordre décroissant, les infections (3,8%), l’instabilité (2,8%), les complications liées à l’humérus (2,8%). Les causes les plus fréquentes de révision étaient les infections (2,3%) et l’instabilité (1,5%).

À 10 ans, la survie sans révision chirurgicale était de 91,0% pour les cas de prothèse inversée d’épaule primaire et de 80,9% pour celles ayant nécessité une révision après échec d’arthroplastie.

Chez les hommes, les taux de survie sans révision à 5 et 10 ans étaient de 90,3% et 83,2%, et chez les femmes de 95,4% et 91,5%. Les sujets jeunes étaient également plus à risque de complications et de révisions que les sujets plus âgés. Les taux de complications variaient en fonction du diagnostic initial de l’arthroplastie. Les taux de révision étaient les plus élevés en cas de tumeur (20%), d’arthroplastie de révision (16%), de séquelles fracturaires (11%).