Promouvoir l’activité physique même en cas de maladie chronique

  • Nathalie BARRÈS
  • Résumé d’article
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À retenir

  • Une méta-analyse montre que l’activité physique aurait un impact positif sur les marqueurs de l’inflammation chez les sujets âgés de 65 ans et plus.
  • Cet impact dépendrait du type d’exercices réalisés (aérobie, résistance, mixte) et pourrait varier en fonction de la présence ou non d’une pathologie chronique.

Pourquoi est-ce important ?

L’avancée en âge peut être associée à une inflammation de bas grade accrue – caractérisée par une augmentation des cytokines pro-inflammatoires (notamment interleukine 6, IL-6 et facteur de nécrose tumoral alpha, TNF-alpha), et de la protéine C réactive (CRP) qui contribuent au développement de maladies chroniques. Ces marqueurs de l’inflammation favorisent notamment l’atrophie musculaire conduisant à la sarcopénie. Ces données confortent le fait que l’activité physique peut contribuer à contenir cette inflammation. 

Méthodologie

Cette méta-analyse s’est appuyée sur une recherche bibliographique menée jusqu’en décembre 2021 et qui a identifié les essais cliniques randomisés évaluant l’effet de l’activité physique sur l’IL-6, le TNF-alpha, la CRP, chez des adultes ≥65 ans.

Principaux résultats

Au global 40 publications (49 essais cliniques et 1.898 sujets ≥65 ans, âge moyen entre 67 et 90 ans, IMC moyen entre 22 et 31 kg/m2) ont été inclus dans la méta-analyse. Les analyses montrent que par rapport à des groupes contrôles, les sujets âgés qui pratiquent une activité physique auraient une diminution faible de l’IL-6 (-0,17 [-0,32 à -0,02], p=0,02, I2=29, 94%, p=0,06), et plus importante du TNF-alpha (-0,30 [-0,46 à -0,13], p=0,001, I2=32,22%, p=0,07) et de la CRP (-0,45 [-0,61 à -0,29], p=0,001, I2=52,55%, p=0,001).

Les analyses en sous-groupes soulignent que l’IL-6 serait plus fortement diminuée par des exercices combinés de résistance et d’aérobie, le TNF-alpha par les exercices en aérobie, et la CRP par les exercices en aérobie, en résistance ou les deux combinés.

Autre fait observé, l’activité physique réduirait l’IL-6 et le TNF-alpha seulement chez les séniors ayant une maladie chronique, alors que l’activité physique diminuerait la CRP chez tous séniors qu’ils aient ou non une maladie chronique.