Progression du moustique tigre en métropole : un risque augmenté de foyers épidémiques autochtones
- Fanny Le Brun
- Actualités Médicales
Installé depuis de nombreuses années dans les territoires d’outre-mer, l’implantation du moustique tigre (Aedes albopictus) en métropole est surveillée avec attention, notamment pendant sa période d’activité de mai à novembre. Vecteur de virus comme la dengue, le chikungunya ou le virus zika, ce moustique étend son territoire en métropole depuis 2004.
71 départements colonisés
Lors de la saison 2022, on a pu constater l’installation de ce moustique dans 4 départements supplémentaires de la métropole : Allier, Ille-et-Vilaine, Loir-et-Cher et Haute-Loire. Ce sont désormais 71 départements sur 96 qui sont colonisés.
Un risque d’arboviroses qui augmente
La saison 2022 a été marquée par plusieurs foyers épidémiques de dengue d’une ampleur inédite en métropole, avec plus de 60 cas autochtones identifiés. Le risque de circulation des arboviroses augmente, notamment dans un contexte de changements climatiques et environnementaux. Les maladies transmises par les moustiques représentent un risque sanitaire contre lequel nous devons renforcer nos capacités de réponse.
Éviter la prolifération
Des gestes simples pour prévenir la prolifération du moustique tigre (éviter les eaux stagnantes) et se protéger des piqûres sont décrits dans la fiche « Moustique tigre – Nous avons tous un rôle à jouer ! » de l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail).
Les particuliers sont invités à signaler l’implantation du moustique tigre dans leur commune sur signalement-moustique.anses.fr.
Pour apprendre à le reconnaître, vous pouvez consulter l’article univadis « Le moustique tigre, un ennemi discret ».
En cas de retour de voyage de zones où des cas de chikungunya, dengue ou zika ont été signalés, il est recommandé de :
- Consulter un médecin en cas de symptôme (douleurs articulaires, douleurs musculaires, maux de tête, éruption cutanée avec ou sans fièvre, conjonctivite…) ;
- Éviter de se faire piquer par un moustique qui pourrait alors contaminer une autre personne (porter des vêtements longs, amples et clairs, utiliser des répulsifs cutanés et des moustiquaires).
Les professionnels de santé doivent signaler à leur Agence régionale de santé (ARS) tout cas de dengue, chikungunya, virus Zika ou virus du Nil Occidental. Cela permet de mettre rapidement en œuvre des mesures de gestion autour des cas afin d’éviter la mise en place d’un cycle de transmission autochtone. Une enquête est réalisée pour chaque cas humain recensé dans un département où le moustique-tigre est installé. Si le moustique est présent autour du domicile du malade, des traitements insecticides peuvent être réalisés par des opérateurs de démoustication habilités.
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