Programmes d’interventions nutritionnelles pour les femmes ayant une infection à VIH afin d’améliorer la santé de leur enfant
- Univadis
- Medical News
Messages principaux
- Six mois d’interventions nutritionnelles prodiguées par des agents de santé locaux à des femmes vivant avec le VIH dans des zones rurales de l’Inde ont significativement augmenté le poids des enfants, indépendamment du statut VIH et de la numération des lymphocytes T CD4+ de ceux ayant une infection à VIH.
- Le programme, qui comprenait une formation sur la nutrition et des compléments alimentaires, a entraîné une plus grande amélioration du gain pondéral après 6, 12 et 18 mois.
- L’association de deux interventions nutritionnelles a eu un effet sur la numération des lymphocytes T CD4+ semblable à celui des compléments alimentaires seuls.
- Les interventions nutritionnelles devraient être intégrées aux programmes de soins du VIH dans les milieux à bas revenus.
Une nouvelle étude a évalué l’effet d’interventions nutritionnelles auprès de femmes ayant une infection à VIH sur les résultats de leurs enfants dans des zones rurales de l’Inde (Andhra Pradesh). Selon les résultats obtenus, les auteurs recommandent l’intégration des compléments alimentaires et la formation sur la nutrition aux programmes locaux de prise en charge du VIH dans les milieux à bas revenus, où la malnutrition est courante.
Au total, 600 femmes infectées par le VIH (18-50 ans) et leur enfant (3-8 ans) ont été recrutées en 2014-2016 et affectées selon un plan factoriel 2x2 à un de quatre programmes d’interventions nutritionnelles de 6 mois (150 par groupe).
Le programme 1 comprenait une assistance à la prise en charge du VIH prodiguée par des agents de santé locaux (agent sanitaire et social certifié). Tous les autres programmes étaient identiques au programme 1, et complétés par une formation en nutrition (2), des compléments alimentaires (3) ou les deux (4).
Dans une analyse ajustée, les enfants du programme 4 présentaient un gain pondéral plus important que ceux des programmes 1, 2 et 3 à tous les stades d’analyse dans le temps (mois 6, 12 et 18 ; p<0,001).
Parmi les enfants vivant avec le VIH (20 %), la numération initiale moyenne des lymphocytes T CD4+ allait de 701 cellules/mm3 dans le programme 3 à 861 cellules/mm3 dans le programme 4. La plus grande augmentation des lymphocytes T CD4+ a été relevée dans les groupes des programmes 3 et 4 comparativement au programme 1 (p<0,001).
L’analyse factorielle indique que l’association d’une formation sur la nutrition et de compléments alimentaires avait un effet synergique sur le gain pondéral, mais pas sur l’augmentation du nombre de lymphocytes T CD4+.
Limites : un enfant par mère ; peu d’enfants ayant une infection à VIH ; informations sur les antécédents d’exposition périnatale au VIH non disponibles pour les enfants non infectés ; rapport coût-efficacité non évalué.
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