Prévention : des actions encore dispersées et peu coordonnées
- Serge Cannasse
- Actualités professionnelles
Lancée en 2013, la Stratégie nationale de santé (SNS) a pour but de coordonner les différentes actions entreprises par les ministères dans le domaine de la santé pour une durée de cinq ans. La seconde (2018-2022) comporte un Plan national de santé publique nommé « Priorité prévention ». Le Haut Conseil de la santé publique est chargé d’en faire l’évaluation à ses différentes étapes : ante (cohérence et pertinence), in itinere (adaptation en cours de réalisation) et post (évaluation coût/efficacité des mesures adoptées). Après publication des résultats de la première étape en mars 2019, de la seconde en juillet 2020, le rapport de la dernière étape vient de paraitre.
Ses auteurs se félicitent du fait que « la santé a trouvé sa place au sein des différents services de l’État et des collectivités. » Cependant, ils constatent la difficulté de s’assurer qu’il en va de même « sur le terrain. » Cela ne tient pas seulement à leur méthode d’enquête, réalisée à partir d’entretiens avec les responsables nationaux et régionaux des ministères, des agences de santé et de certaines associations, mais aussi à la « complexité des circuits d’action, d’interventions et de financement. » « Très peu d’actions bénéficient d’un fléchage clair des budgets alloués et/ou exécutés » en dehors des « mesures phares », qui font l’objet d’un suivi financier régulier. Cela rend leur évaluation complexe, et plus encore celle de leurs articulations.
D’où la préconisation de créer une « structure unique en charge de la collecte de données et de leur analyse mais également pouvant coordonner les différents secteurs et niveaux géographiques. » Rattachée à Santé publique France, elle aurait notamment pour tâche d’établir un répertoire des actions « priorité prévention » décrites au moyen de fiches standardisées (efficacité, difficulté d’implémentation, formation des acteurs, …). Pour mémoire, trois acteurs majeurs de la santé publique ont récemment fait une proposition en ce sens (voir Univadis :
Le rapport insiste également sur la nécessité de la communication et de l’information, en particulier avec les nouveaux outils numériques, dont les réseaux sociaux.
Enfin des recommandations sont établies spécifiquement dans trois domaines d’intervention : tabac, alimentation/activité physique, vaccination. Elles visent à améliorer les mesures du plan déjà prises dans ces domaines.
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