Près de la moitié des patients signalent un COVID long jusqu’à 18 mois après l’infection

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À retenir

  • Une grande cohorte écossaise a révélé que près de la moitié des patients atteints d’une infection symptomatique par le SARS-CoV-2 ont signalé un COVID long jusqu’à 18 mois plus tard.
  • L’infection asymptomatique, bien que rare, n’a pas été associée à un COVID long.

Pourquoi est-ce important ?

  • Les résultats aideront les patients à se préparer aux résultats auxquels ils peuvent s’attendre et aux aides dont ils pourraient avoir besoin.

Méthodologie

  • Une étude de cohorte populationnelle a porté sur 33 281 personnes présentant une infection par le SARS-CoV-2 confirmée en laboratoire et 62 957 personnes n’ayant jamais été infectées qui ont été suivies pendant 18 mois après l’infection (avril 2020).
  • Les questionnaires ont été administrés 6, 12 et 18 mois après l’infection, avec rapprochement des dossiers d’hospitalisation et de décès.
  • L’infection a été définie comme l’obtention d’un résultat positif à un test d’amplification en chaîne par polymérase (Polymerase Chain Reaction, PCR).
  • Financement : Bureau du scientifique en chef (Chief Scientist Office) et Santé publique Écosse (Public Health Scotland).

Principaux résultats

  • Sur les 33 281 participants ayant obtenu un résultat positif au test PCR, 95 % étaient symptomatiques au moment de l’infection, 4 % présentaient 1 symptôme, 6 % présentaient 2 symptômes et 8 % présentaient 3 symptômes.
  • Sur les 31 486 participants qui présentaient des infections symptomatiques, 6 % ont rapporté ne pas s’être rétablis du tout (absence de rétablissement) et 42 % ont rapporté un rétablissement partiel lors de leur dernier questionnaire.
  • L’absence de rétablissement a été associée aux facteurs suivants :
    • l’hospitalisation pour cause d’infection aiguë ;
    • un âge plus avancé ;
    • le sexe féminin ;
    • la précarité ;
    • la présence d’une maladie respiratoire ;
    • la dépression ; et
    • la multimorbidité.
  • Une infection symptomatique antérieure a été liée à :
    • une moins bonne qualité de vie (QdV) ;
    • une limitation dans toutes les activités quotidiennes ; et
    • la présence de 24 symptômes persistants sur 26 (par rapport aux personnes n’ayant jamais été infectées), parmi lesquels :
      • un essoufflement (rapport de cotes [RC] : 3,43 ; intervalle de confiance [IC] à 95 % : 3,29–3,58) ;
      • des palpitations (RC : 2,51 ; IC à 95 % : 2,36–2,66) ;
      • une douleur thoracique (RC : 2,09 ; IC à 95 % : 1,96–2,23) ;
      • une confusion (RC : 2,92 ; IC à 95 % : 2,78–3,07).
  • L’infection asymptomatique n’a pas été liée à des résultats indésirables (symptômes actuels, limitation des activités quotidiennes, réduction de la QdV, hospitalisation, admission en unité de soins intensifs [USI] ou décès).
  • La vaccination avant l’infection symptomatique a été associée à une réduction du risque pour les symptômes suivants lors du dernier suivi des patients et après une correction pour prendre en compte les facteurs de confusion potentiels :
    • Changements concernant l’odorat (RC : 0,58 ; IC à 95 % : 0,45–0,76).
    • Changements concernant le goût (RC : 0,61 ; IC à 95 % : 0,46–0,79).
    • Problèmes d’audition (RC : 0,60 ; IC à 95 % : 0,44–0,83).
    • Confusion/Difficulté à se concentrer (RC : 0,72 ; IC à 95 % : 0,58–0,89).
    • Anxiété/Dépression (RC : 0,76 ; IC à 95 % : 0,64–0,92).

Limites

  • La méthodologie de l’étude était observationnelle.
  • Les personnes asymptomatiques ayant obtenu un résultat positif au test PCR n’ont pas rapporté de résultats indésirables.