Précision de la consommation d’opioïdes déclarée par les patients après leur sortie du SU
- Univadis
- Clinical Summary
À retenir
- Les patients naïfs d’opioïdes qui ont été examinés au service des urgences (SU) pour une douleur aiguë et qui en sont sortis avec une prescription d’opioïdes ont rapporté avec précision leur consommation d’opioïdes dans un journal au cours des deux semaines suivantes.
Pourquoi est-ce important ?
- La consommation autodéclarée est utilisée pour évaluer la pertinence des prescriptions et est associée à la consommation à long terme d’opioïdes et au trouble lié à la consommation d’opioïdes.
- Les déclarations par les patients peuvent être influencées par un biais de désirabilité sociale.
Méthodologie
- Une étude de cohorte prospective et multicentrique canadienne a porté sur 166 adultes naïfs d’opioïdes sans douleur chronique qui ont été examinés au SU pour une douleur aiguë (présente depuis 2 semaines ou moins) et qui en sont sortis avec une prescription d’opioïdes (étude OPUM).
- Critère d’évaluation principal : les comprimés consommés tels que déclarés (à partir d’un journal papier ou électronique quotidien pendant une durée de 14 jours) et tels que calculés (à partir du comptage des comprimés durant une visite de suivi).
- Les patients n’ont pas été informés de l’objectif principal de la visite de suivi.
- Financement : Instituts de recherche en santé du Canada.
Principaux résultats
- Les affections douloureuses aiguës les plus fréquentes à l’origine de la visite au SU étaient la fracture (27,4 % de la cohorte), les douleurs dorsales et cervicales (18,9 %) et les coliques néphrétiques (18,3 %).
- Les patients se sont fait prescrire une médiane de 15 comprimés d’opioïdes à la sortie du SU, et tous ont exécuté leurs prescriptions.
- Les patients ont consommé une médiane de 6 comprimés d’opioïdes selon les journaux et une médiane de 7 comprimés d’opioïdes telle que calculée à partir des comptages des comprimés.
- Les quantités consommées autodéclarées et calculées étaient fortement corrélées, avec un coefficient de corrélation intraclasse (CCI) de 0,992.
- Cette corrélation élevée a été observée que les patients aient utilisé un journal papier (CCI : 0,985) ou un journal électronique (CCI : 0,996).
- La différence moyenne entre les quantités autodéclarées et calculées était négligeable et non significative (0,048 comprimé d’après l’analyse Bland-Altman).
Limites
- Les résultats peuvent avoir été affectés par un biais de participation.
- Le faible nombre de comprimés consommés a pu influencer les statistiques.
- Les résultats pourraient ne pas être généralisables aux utilisateurs d’opioïdes ou aux patients souffrant d’une douleur chronique.
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