Pré-adaptation par l’exercice avant chirurgie pour cancer du poumon
- Miriam Davis
- Résumé d’article
À retenir
- Selon une méta-analyse, les programmes de pré-adaptation par l’exercice menés avant une chirurgie et conçus pour générer de meilleurs résultats chirurgicaux parviennent à réduire le taux de complications pulmonaires et de complications graves en postopératoire, ainsi qu’à raccourcir la durée d’hospitalisation des patients atteints d’un cancer du poumon.
- Les programmes de pré-adaptation par l’exercice n’ont cependant pas réduit la mortalité postopératoire.
Pourquoi est-ce important ?
- Bien que le degré de certitude des données probantes soit très faible à modéré, les résultats suggèrent que la pré-adaptation par l’exercice avant une chirurgie du cancer du poumon présente de multiples avantages.
- La pré-adaptation par l’exercice pourrait également être bénéfique pour d’autres types de patients chirurgicaux.
Méthodologie
- Une méta-analyse a inclus 16 études ayant porté sur 2 096 patients. Sur ces 16 études, 11 étaient des essais cliniques randomisés (ECR) ; les autres étaient des études observationnelles.
- Les caractéristiques de la pré-adaptation par l’exercice comprenaient fréquemment une combinaison d’exercices aérobiques, d’exercices de résistance et d’exercices de respiration pendant une durée d’une à quatre semaines, à une fréquence de une à sept fois par semaine.
- Critères d’évaluation principaux : les complications pulmonaires, les complications chirurgicales graves, la durée du séjour à l’hôpital et le taux de mortalité postopératoire.
- Financement : Fonds de recherche et d’innovation VieCuri, Pays-Bas.
Principaux résultats
- Pour tous les résultats, le degré de certitude des données probantes était très faible à modéré selon l’analyse effectuée à l’aide de la classification des recommandations par examen, élaboration et évaluation (Grading of Recommendations Assessment, Development and Evaluation, GRADE).
- La pré-adaptation par l’exercice (par rapport au groupe témoin) a été associée à :
- une réduction de 55% des complications pulmonaires (rapport de cotes [RC] : 0,45 [0,34–0,60]) ;
- une réduction de 49% des complications postopératoires graves (RC : 0,51 [0,35–0,75]) ;
- une durée de séjour à l’hôpital réduite de près de 2,5 jours (différence moyenne : -2,46 jours [-3,71 à -1,22]) ;
- l’absence de variation significative concernant la mortalité postopératoire (RC : 1,11 [0,39–3,14]).
Limites
- La moitié des études n’ont pas indiqué de manière adéquate la « dose » du programme d’exercices ainsi que le type et le moment de l’évaluation des résultats.
- L’observance était souvent faible.
Malheureusement, l’accès à l’intégralité de cet article est reservé uniquement aux professionnels de santé disposant d’un compte.
Vous avez atteint la limite d'articles par visiteur
Inscription gratuite Disponible uniquement pour les professionnels de santé