Pourquoi les femmes abandonnent-elles la formation chirurgicale ?

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Bien que les femmes soient sous-représentées dans le domaine de la chirurgie et qu’elles abandonnent la formation chirurgicale dans des proportions plus élevées que les hommes, les raisons de ce phénomène ne sont pas entièrement claires. 

Afin de mieux comprendre, des chercheurs en Australie ont interrogé 12 femmes concernant leur décision de renoncer à cette spécialité. 

L’étude a confirmé plusieurs raisons pour lesquelles les femmes abandonnent la formation chirurgicale, qui avaient déjà été décrites dans de précédentes recherches, notamment : 

  • les longs horaires de travail ;
  • un mode de vie marqué par les imprévus ;
  • l’absence d’opportunités d’apprentissage ;
  • la fatigue et le manque de sommeil ;
  • le harcèlement ; 
  • l’impact de la grossesse, de l’accouchement et de l’éducation des enfants ; 
  • l’impact sur les relations ; 
  • le faible nombre de modèles sur lesquels prendre exemple ; 
  • le sexisme et les discriminations ; 
  • le harcèlement et les agressions de nature sexuelle. 

L’étude a également identifié six nouveaux facteurs contributifs :

  • la difficulté de prendre des congés ;
  • la distinction qui est faite entre les raisons valides et non valides pour prendre des congés ;
  • le mauvais état de santé mentale ;
  • l’absence d’interactions avec d’autres femmes dans la section de chirurgie et l’absence d’autres formes d’aide ;
  • la peur des répercussions ;
  • l’insuffisance des recours pour obtenir une aide indépendante et spécifique.

Les auteurs ont déclaré que les relations entre ces facteurs étaient « complexes et parfois paradoxales », et que pour remédier au problème, il est nécessaire « d’aller au-delà des interventions axées sur un seul facteur et de travailler en adoptant une approche plus complexe, multifactorielle et contextuelle, qui vise à améliorer les environnements institutionnels et à encourager les femmes à rester dans la profession chirurgicale ».

Les résultats ont été publiés dans la revue The Lancet.