Pourquoi devons-nous accélérer la vaccination pour tenter de contrer le variant Delta ?
- Nathalie Barrès
- Actualités Médicales par Medscape
« Ne sous-estimez pas le virus, mais ne sous-estimez pas non plus les humains », lance le Docteur Colas Tcherakian, pneumologue à l’hôpital Foch, qui revient sur les particularités du variant du virus Delta (anciennement appelé variant indien, ayant la mutation L452R) et sur la place de la vaccination pour y faire face.
Que retenir de l’entretien accordé à Medscape ?
- Malgré tous les efforts déjà fournis, l’épidémie reprend sur une dynamique exponentielle, ce qui donne l’impression de ne pas voir le bout du tunnel.
- C’est notamment l’explosion des cas dans des pays qui avaient atteint un niveau de vaccination important (Royaume-Uni, Israël) qui alerte la communauté scientifique face à ce variant.
- Ce variant of concern (VOC) est beaucoup plus infectieux que le précédent du fait d’une mutation au niveau de la protéine S, clé d’entrée du virus dans nos cellules.
- Celle-ci est donc moins bien reconnue par les anticorps (qu’ils soient fabriqués naturellement, stimulés par la vaccination ou provenant de plasma de convalescent). Il faudrait sept fois plus d’anticorps pour neutraliser l’entrée du virus par rapport au variant précédent.
- Une baisse de protection vaccinale est constatée par rapport au variant précédent après une première dose de vaccin. En revanche après la seconde dose, des taux de protection très satisfaisants sont atteints.
- Si infection ne veut pas dire maladie, il est vrai que le variant Delta conduit à plus d’hospitalisations et de décès que le variant Alpha. C’est mathématique, et lié à l’augmentation de la propagation et non à l’augmentation de la dangerosité du virus.
- Il est important de vacciner les jeunes, car le virus se propage facilement chez eux et qu’ils le véhiculent à des personnes plus âgées pas toujours vaccinées.
- Comme ce variant est plus infectieux, l’immunité collective sera atteinte seulement après une couverture vaccinale importante, de l’ordre de 90% de la population.
- Compte tenu de l’infectiosité de ce variant, les personnes non vaccinées actuellement pourraient suffire à saturer de nouveau le système de soins. D’où l’importance de vacciner le plus de personnes possible dans un délai court.
Découvrez l'intégralité de la vidéo de l'entretien avec le Docteur Colas Tcherakian sur le site internet Medscape.
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