Polyarthrite rhumatoïde : Intérêt du sarilumab sur les douleurs articulaires disproportionnées
- Actualités Médicales
À retenir
- Environ un quart des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde (PR) présenteraient des douleurs articulaires disproportionnées.
- Le sarilumab a montré qu’il permettait de soulager les patients atteints par ce type de douleurs.
Pourquoi est-ce intéressant ?
Environ 1% de la population mondiale est touchée par la PR. La douleur est l’un des principaux symptômes décrits par ces patients. Si les mécanismes périphériques de la douleur impliquant les cytokines pro-inflammatoires (facteurs de nécrose tumorale (TNF), interleukines) commencent à être bien décrits, il n’en est pas de même pour les mécanismes centraux. Bien que les prescriptions d’opioïdes pour les douleurs de la PR aient doublé entre 2011 et 2016, elles ne constituent pas une option thérapeutique idéale à long terme pour gérer ces douleurs chroniques. Selon les auteurs, l’IL-6, qui est un composant clé de l’inflammation de la PR, pourrait avoir un rôle spécifique dans le mécanisme de la douleur. Et dans ce contexte, le sarilumab, anticorps monoclonal antagoniste des récepteurs à l’IL-6 pourrait contribuer à réduire le recours aux opioïdes pour ces patients.
Les auteurs indiquent qu’il semble « raisonnable de supposer que la fenêtre d’amélioration de la douleur articulaire disproportionnée (et peut être de toutes les douleurs) se réduirait avec la durée de la maladie. Dans la PR, la douleur articulaire disproportionnée pourrait en partie être due à une sensibilisation périphérique qui, à son tour pourrait entraîner un dérèglement central de la douleur ». De nouvelles recherches pourraient s’engager pour confirmer l’intérêt d’une prise en charge précoce, adaptée et ciblée de la douleur pour prévenir le dérèglement central.
Méthodologie
Dans cette étude, des sujets atteints de PR traités par placebo ou sarilumab 200mg (issus des études de phase 3 MOBILITY et TARGET), par adalimumab 40 mg ou sarilumab 200mg (essai de phase 3 MONARCH) et par sarilumab 200mg (phases d’extension OLE) ont été inclus.
La réponse au traitement et l’activité de la maladie ont été déterminées pour les patients avec et sans douleurs articulaires disproportionnée. L’activité de la maladie a été définie par une augmentation de 7 ou plus du nombre d’articulations douloureuses par rapport à celles qui étaient gonflées. Une PR avec douleur disproportionnée était définie par au moins 7 articulations douloureuses (sur 28 articulations) en plus par rapport au nombre d’articulations gonflées.
Principaux résultats
Sur les 1.531 patients atteints de PR et traités par sarilumab 200mg, 23% présentaient des douleurs disproportionnées avant l’initiation du traitement (études MOBILITY, TARGET et MONARCH).
Ce taux de douleurs disproportionnées était similaire à l’inclusion entre les patients sous sarilumab et les autres. Leur DAS28-CRP moyen était supérieur à celui des autres patients, alors que les taux de CRP étaient semblables.
Après 12 et 24 semaines de traitement, le pourcentage de patients présentant une douleur articulaire disproportionnée était plus faible parmi ceux qui en souffraient dès le début des études et qui avaient bénéficié du sarilumab que parmi ceux sous placebo ou sous adalimumab.
Financements
Cette étude a été financée par Sanofi et Regeneron Pharmaceutical.
Malheureusement, l’accès à l’intégralité de cet article est reservé uniquement aux professionnels de santé disposant d’un compte.
Vous avez atteint la limite d'articles par visiteur
Inscription gratuite Disponible uniquement pour les professionnels de santé