Pollution atmosphérique et retard mental de l’enfant : une note de 1,2 milliards d’euros
- Serge Cannasse
- Actualités Médicales
Les effets de la pollution atmosphérique sur la santé sont aujourd’hui bien documentés. L’exposition aux particules fines (diamètre <2,5 µm) est responsable de faible poids à la naissance et de retard de développement de l’enfant, en particulier intellectuel. Deux chercheurs français se sont attachés à en évaluer le coût. Ils se sont fondés sur des données publiées en 2012.
Ils ont estimé qu’environ 8.300 enfants (entre 3.100 et 13.300) naissent chaque année avec un faible poids attribuable à cette pollution. Le coût moyen pour la collectivité est évalué à 25 millions d’euros (entre 9,5 et 39 millions).
Parmi ces enfants, 1.880 auront un quotient intellectuel inférieur à la valeur moyenne pour la population générale. Les chercheurs estiment que le coût annuel de ce handicap s’élève à 15 millions d’euros par an. Le coût sur la durée totale de leur vie s’élèverait à 1,2 milliards d’euros (entre 458 millions et 1,9 milliards).
Ces coûts sont supportés par les pouvoirs publics au travers des structures de soins et de prise en charge. Ils n’incluent pas ceux à la charge des familles (garde des enfants à domicile, absentéisme parental, éducation spécialisée, etc).
Les chercheurs estiment qu’il « est nécessaire de mettre en place de vraies politiques d’amélioration de la qualité de l’air pour les générations futures. » Ils proposent notamment une limitation de la circulation en ville des femmes enceintes pendant les pics de pollution.
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