Personnes vivant avec le VIH : il existe des interactions médicamenteuses potentielles avec les traitements antirétroviraux et la polypharmacie

  • Tinggaard M & al.
  • HIV Med

  • Univadis
  • Clinical Summary
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À retenir

  • Les interactions médicamenteuses potentielles sont fréquentes chez les personnes infectées par le VIH sous traitement antirétroviral (TAR) à base d’inhibiteurs de la protéase (IP), qui sont sous au moins 5 médicaments concomitants pour d’autres affections, qui sont sous médicaments en vente libre (EVL) et qui prennent des compléments alimentaires.

Pourquoi est-ce important ?

  • Relevez les antécédents médicamenteux complets des patients infectés par le VIH sous TAR à base d’IP.
  • Une vigilance particulière est recommandée pour les patients prenant des glucocorticoïdes, des anticoagulants, des inhibiteurs de la pompe à protons, des multivitamines, de l’ibuprofène et des benzodiazépines.
  • Envisagez de modifier le TAR et d’espacer les médicaments.

Principaux résultats

  • 337 personnes traitées par TAR vivant avec le VIH ; âge médian : 53 ans (intervalle interquartile : 45–61) ; 96 % (n = 317) des patients présentaient une suppression virale.
  • 75 % (n = 254) des patients prenaient au moins 1 médicament sur ordonnance de façon concomitante ; 26 % (n = 88) des patients recevaient au moins 5 médicaments non liés à leur infection par le VIH.
  • 30 % (n = 102) des patients utilisaient des médicaments EVL ; 56 % (n = 188) consommaient des compléments alimentaires.
  • Analyse multivariée :
    • Comparaison entre le sexe masculin et le sexe féminin : rapport de cotes corrigé (RCc) de 1,9 (intervalle de confiance [IC] à 95 % : 1,0–3,4).
    • Comparaison entre un TAR à base d’IP et un inhibiteur non nucléosidique de la transcriptase inverse : RCc de 4,3 (IC à 95 % : 1,9–9,7).
    • Au moins 5 médicaments concomitants non liés à l’infection par le VIH : RCc de 3,3 (IC à 95 % : 1,5–7,2).
    • Prise de médicaments EVL : RCc de 1,9 (IC à 95 % : 1,1–3,3) ; ou prise de compléments alimentaires : RCc de 2,0 (IC à 95 % : 1,2–3,3).

Méthodologie

  • Une enquête clinique prospective a évalué la prévalence des médicaments concomitants hors TAR, y compris des compléments alimentaires et des interactions médicamenteuses potentielles (sur la base des symboles et des codes de couleurs de l’outil de Liverpool de vérification des interactions dans le cadre du VIH [Liverpool HIV Interactions checker]) chez des patients ambulatoires danois infectés par le VIH.
  • Financement : GlaxoSmithKline.

Limites

  • Les interactions médicamenteuses sont uniquement potentielles.
  • Le suivi de confirmation ne fait pas partie du périmètre de l’étude.
  • Aucune revue des médicaments n’a été réalisée.