Performances scolaires : tous les écrans ne se valent pas
- Caroline Guignot
- Résumé d’article
À retenir
Selon une méta-analyse ayant rassemblé 30 études et près de 500.000 enfants de 4 à 18 ans, l’utilisation des écrans n’est pas associée à une diminution des performances scolaires. Cependant, l’analyse isolée des différents types d’écrans suggère que la télévision et les jeux vidéos sont plus significativement associés à une diminution des performances globales, ainsi qu’à celle des performances en mathématiques pour la première, par rapport aux autres écrans (internet, ordinateur, smartphone). Cependant, les données concernant ces derniers sont moins nombreuses et mériteraient d’être enrichies.
D’après cette méta-analyse, il existe aussi une différence selon l’âge des sujets : les adolescents présenteraient une association entre leurs performances globales (évaluation composite) et le temps passé devant la télévision ou devant l’ordinateur alors que, chez les enfants, une association existait seulement entre leurs performances en langage et le temps passé devant la télévision.
Quelles perspectives ?
Il apparaît indispensable pour les auteurs d’analyser l’exposition aux écrans prise de façon isolée, même s’ils reconnaissent que les études transversales ayant nourri cette méta-analyse ne permettent pas d’établir le lien de causalité. Ils soulignent qu’un même dispositif peut faire l’objet d’un usage très différent, que ce soit en terme d’objectifs, d’implication personnelle, de passivité ou d’interactions sociales. L’éditorial qui accompagne l’article souligne également ce fait en rappelant que l’état de santé mentale, les antécédents, le contexte d’utilisation et la satisfaction de l’enfant qui utilise ses dispositifs entrent directement en ligne de compte dans le bilan qui doit être tiré de l’utilisation des écrans. L’ensemble de ces paramètres rend la compréhension de l’influence potentielle des écrans sur les nouvelles générations – et les plus anciennes – particulièrement complexe à mener. Les auteurs soulignent la nécessité de développer de nouvelles approches méthodologiques, a fortiori dans un domaine où l’auto-déclaratif est souvent biaisé, par exemple concernant la durée d’utilisation rapportée.
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