Pas de médicament pour traiter la dépendance au cannabis
- Serge Cannasse
- Actualités Médicales
Une revue Cochrane a actualisé les données de 2014 portant sur l’évaluation du THC, de la N-acétylcystéine, des ISRS, des antidépresseurs d’action mixte, des anticonvulsivants, des stabilisateurs de l’humeur, la buspirone et la N-acétylcystéine dans cette indication
Les chercheurs ont examiné 21 essais randomisés contre placebo ayant inclus 1.755 patients, dont 75% étaient des hommes. Ils étaient décrits comme dépendants ou susceptibles de l’être du fait d’une consommation plusieurs jours par semaine ou tous les jours. Dans 18 d’entre eux, les patients étaient âgés en moyenne de 22 à 41 ans ; dans les trois autres, les patients avaient autour de 20 ans.
En comparaison du placebo, l’abstinence à la fin du traitement, les effets indésirables et le risqued’abandon avant la fin du traitement n’étaient pas plus probables avec les différents traitements évalués.
Les préparations de THC réduisaient l’intensité des symptômes de sevrage par rapport au placebo. Cet effet n’a pas été étudié avec les autres médicaments.
Les données disponibles sur la gabapentine, l’ocitocine et l’atomoxétine étaient insuffisantes pour évaluer leur efficacité.
La qualité des données était faible ou très faible, chaque médicament ayant fait l’objet d’un petit nombre d’études (une à quatre) et chacune comportant un petit nombre de participants. De plus, certains résultats étaient incohérents et il existait un biais d’attrition dans trois études.
Les auteurs rappellent qu’en France, aucune pharmacothérapie n’a reçu d’autorisation de mise sur le marché dans le traitement de la dépendance au cannabis. Il est probable que cette mise au point ne changera pas cet état de fait.
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