PAS 2018 — La présence d’une prise en charge de la maltraitance physique est associée à un taux de dépistage plus élevé chez les enfants présentant des blessures occultes
- Univadis
- Conference Report
À retenir
- La présence d’une prise en charge de la maltraitance infantile a été associée à une plus grande probabilité qu’une maltraitance soit soupçonnée et qu’une imagerie du squelette complet soit réalisée en cas de blessure occulte.
- Qu’une prise en charge soit disponible ou non, les nourrissons bénéficiant d’une assurance publique sont plus souvent évalués que ceux bénéficiant d’une assurance privée.
Pourquoi est-ce important ?
- Les hôpitaux pédiatriques américains ont divers moyens d’évaluer les blessures occultes chez l’enfant.
- L’efficacité de la prise en charge de l’évaluation de la maltraitance chez les enfants présentant des blessures occultes sur les résultats a été démontrée dans des essais monocentriques, mais elle n’a pas encore été établie à plus grande échelle.
- L’objectif de cette étude était de déterminer si la présence d’une prise en charge clinique de la maltraitance infantile a un impact sur la probabilité d’une évaluation des fractures occultes.
Conception de l’étude
- Étude rétrospective menée dans 41 hôpitaux issus de la base de données du système d’information sur les hôpitaux pédiatriques entre 2004 et 2015.
- Les enfants inclus avaient moins de 1 an et présentaient une fracture ou une lésion traumatique du cerveau.
- La présence d’une prise en charge de la maltraitance infantile a été évaluée par le biais d’une enquête dans chaque hôpital.
Principaux résultats
- La présence d’une prise en charge de la maltraitance infantile a été associée à une probabilité plus élevée qu’une imagerie du squelette complet soit réalisée, comparativement aux hôpitaux sans prise en charge (IC à 95 % : 1,04–2,11).
- La présence d’une prise en charge augmentait le taux d’évaluation pour les patients bénéficiant d’une assurance privée de 54 % à 73 %, contre une augmentation de 60 % à 82 % chez ceux bénéficiant d’une assurance publique (P = 0,00).
- Les enfants bénéficiant d’une assurance publique étaient plus susceptibles de faire l’objet d’une imagerie du squelette complet (IC à 95 % : 2,01–3,15).
Commentaires des experts
- « La présence d’une prise en charge clinique permet d’améliorer l’évaluation et les soins de référence. Nous recommandons aux prestataires de soins en médecine générale et aux pédiatres d’envisager la mise en place d’une prise en charge de la maltraitance infantile... Une maltraitance est plus souvent recherchée chez les enfants bénéficiant d’une assurance publique que chez ceux bénéficiant d’une couverture privée, ce qui démontre un biais évident. » Dr Natalie Stavas, MD, auteure de l’étude, chercheuse en maltraitance infantile, hôpital pédiatrique de Philadelphie (Children’s Hospital of Philadelphia), Pennsylvanie.
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