Ostéoporose cortico-induite : dénosumab versus risédronate
- Saag KG & al.
- Lancet Diabetes Endocrinol
- Nathalie Barrès
- Résumé d’article
À retenir
Les résultats à 12 mois d’une étude de phase 3, menée au total sur 24 mois, comparant l’efficacité du dénosumab au risédronate en initiation de traitement et en traitement continu par glucocorticoïdes sur la densité minérale osseuse (DMO) viennent d’être publiés. Le dénosumab a montré sa supériorité au risédronate à 12 mois sur la DMO lombaire à la fois lors de l’initiation d’un traitement par glucocorticoïdes ou en traitement continu
Pourquoi est-ce important ?
L’ostéoporose cortico-induite constitue la forme d’ostéoporose secondaire la plus commune et serait associée à un taux annuel de fracture de 5%.
Principaux résultats
Au global, 795 patients (n=290 en initiation de traitement et n=505 en traitement continu) ont été enrôlés et randomisés (398 sous dénosumab et 397 sous risédronate).
Le dénosumab a montré sa non-infériorité et même sa supériorité vs le risédronate à 12 mois sur la DMO à la hanche à la fois dans le groupe initiation de traitement par glucocorticoïdes (3,8% [3,1-4,5] vs 0,8% [0,2-1,5], p<0,0001) et dans le groupe traitement continu par glucocorticoïdes (4,4% [3,8-5,0] vs 2,3% [1,7-2,9], p<0,0001).
L’incidence des évènements indésirables totaux, des évènements indésirables graves (incluant l’infection) et l’incidence des fractures étaient similaires entre les deux groupes de traitement.
Les dorsalgies constituaient l’effet indésirable le plus fréquent (4% dans le groupe risédronate et 5% dans le groupe dénosumab) et l’arthralgie (5% dans le groupe risédronate et 4% dans le groupe dénosumab).
Les infections graves sont survenues pour 4% des patients sous risédronate et 4% sous dénosumab.
Méthodologie
- Étude clinique de 24 mois, en double aveugle, double placebo, de non-infériorité menée dans 79 centres en Europe, Amérique Latine et Amérique du Nord.
- Les patients inclus devaient avoir 18 ans ou plus et avoir reçu des glucocorticoïdes (≥7,5 mg de prednisone quotidiennement ou l’équivalent) durant au moins 3 mois (traitement en continu) ou moins (traitement d’initiation) avant l’inclusion.
- Les patients de moins de 50 ans devaient avoir un antécédent de fracture ostéoporotique ; les sujets du groupe traitement continu âgés de 50 ans ou plus devaient avoir une densité minérale osseuse (mesurée au niveau lombaire, à la hanche, ou de la tête du fémur) exprimée par un T score ≤-2,0 ou ≤-1,0 associé à un antécédent de fracture ostéoporotique.
- Les participants étaient randomisés (1:1) entre un groupe dénosumab 60 mg tous les 6 mois associé à un placebo en prise quotidienne durant 24 mois, ou 5 mg de risédronate en prise quotidienne associé à un placebo en sous-cutané tous les 6 mois durant 24 mois.
- L’objectif principal de l’étude était la non-infériorité du dénosumab versus le risédronate en termes de variations de la DMO lombaire, entre l’inclusion et le 12e mois avec une marge de non-infériorité de -1,1 et -0,7 points de pourcentage respectivement pour le bras « initiation du traitement » par glucocorticoïdes et « traitement continu » par glucocorticoïdes. Si le non-infériorité était mise en évidence, la supériorité était recherchée.
Principales limitations
La puissance statistique de l’étude n’a pas permis de mettre en évidence de différence en ce qui concerne les fractures, entre les différents bras.
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