Osez interroger vos patientes sur leur intimité !
- Margueritte F & al.
- J Clin Med
- Résumé d’article
À retenir
Une étude basée sur une large cohorte vient d’explorer les dysménorrhées, les dyspareunies et les douleurs pelviennes chroniques non menstruelles au sein d’une population de femmes françaises représentatives de la population générale.
- Près de quatre femmes sur 10 ont déclaré souffrir de dysménorrhées modérées à sévères ou des dyspareunies fréquentes et près de deux femmes sur dix de douleurs pelviennes chroniques non menstruelles.
- La sévérité des dysménorrhées et la fréquence des dyspareunies étaient plus importantes chez les plus jeunes et diminuaient avec l’âge.
- La prévalence des douleurs chroniques pelviennes non menstruelles restaient à peu près stable au cours de la vie.
Ces résultats soulignent la fréquence et la sévérité importantes de ces symptômes chez de nombreuses femmes. Il est donc essentiel d’oser aborder ces sujets pour lever certains tabous et soulager les femmes qui en ont besoin.
Méthodologie
Cette étude transversale est basée sur la cohorte CONSTANCES qui a recruté un échantillon représentatif de femmes de différentes régions françaises en âge de procréer. Cette cohorte comprend 200.000 adultes français de 18 à 69 ans affiliés au régime national de sécurité social et a permis le recueil de nombreuses données (qualité de vie, revenus, travail, données de santé). Les femmes incluses entre 2012 et 2017 et âgées de 18 à 49 ans ont complété un auto-questionnaire sur les symptômes en lien avec l’endométriose. Les items abordés permettaient de juger de l’intensité et/ou de la fréquence des dysménorrhées, dyspareunies et douleurs pelviennes chroniques non menstruelles.
Principaux résultats
Au total, 21.287 femmes de 18 à 49 ans ont pu être incluses dans l’étude. Elles avaient déclaré avoir eu leurs règles au cours des 3 mois précédents et avoir eu au moins un rapport sexuel au cours de la même période.
Parmi ces femmes, 39,8% ont déclaré souffrir de dysménorhées, 39,0% de dyspareunies et 17,3% de douleurs pelviennes chroniques non menstruelles.
La sévérité des dysménorrhées était plus importante chez les plus jeunes : 29,5% et 20,3% des 18-24 ans ont déclaré des dysménorrhées respectivement modérées et sévères versus 21,5% et 10,8% pour les femmes de 45-49 ans.
La fréquence des dyspareunies était plus importante chez les 18-24 ans, 12,8% se plaignant d’avoir « souvent ou toujours » des dyspareunies, contre 4,5% des femmes de 45-49 ans.
La prévalence des douleurs pelviennes chroniques non menstruelles était assez similaire quel que soit l’âge : 16,6% pour les 18-24 ans, 18,4% pour les 30-34 ans et 16,0% pour les 45-49 ans.
Certaines femmes présentaient plusieurs de ces symptômes. En effet, 7,5% des femmes rapportaient souffrir d’au-moins deux de ces symptômes de manière sévère ou fréquente.
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