Obésité, diabète et perturbateurs endocriniens : existe-t-il un lien ?
- Nathalie Barrès
- Résumé d’article
Pourquoi est-ce important ?
Les perturbateurs endocriniens ont été décrits comme facteurs de risque de nombreuses maladies chroniques dont l’obésité et le diabète, notamment par leurs effets sur l’insulino-résistance et l’altération de la sécrétion pancréatique. La mise en exergue des liens présupposés ou démontrés ainsi que le rappel des recommandations nutritionnelles préventives sont donc essentielles pour en limiter l’impact.
Quelques points clés à retenir
Un article des Prs Patrick Fénichel et Nicolas Chevalier du service d’Endocrinologie-Diabétologie et reproduction du CHU de Nice, publié dans Diabétologie pratique montre que certains perturbateurs endocriniens environnementaux (PEEs) favorisent l’insulino-résistance périphérique et/ou la détérioration de la sécrétion insulinique. Par ailleurs, les données épidémiologiques soutiennent le rôle d’une exposition chronique à faible doses via l’alimentation.
Des études chez l’animal montrent que de nombreux PEEs peuvent altérer la sensibilité à l’insuline, la synthèse ou la sécrétion d’insuline, la différenciation et la prolifération des adipocytes et le comportement alimentaire.
Autre constat : l’exposition in utero aux PEEs comme le bisphénol A pourrait entraîner des perturbations épigénétiques ayant un impact sur le risque d’obésité, le syndrome métabolique et le diabète de type 2 à l’âge adulte.
Que recommandent ces experts en termes de prévention nutritionnelle ? Avant tout de protéger les périodes pré-conceptionnelle, gravidique, l’allaitement maternel et l’enfance jusqu’à la fin de la puberté en évitant les contenants plastiques (surtout lors du chauffage des aliments), en réduisant la consommation des poissons de grande taille, et en préférant les aliments issus de l’écoagriculture surtout pour les fruits et légumes.
Autres données
En février 2018, un rapport d’évaluation du plan national d’action sur les perturbateurs endocriniens présenté par l’Inspection Générale des Affaires Sociales (IGAS) a été largement salué. Celui-ci met en avant la stratégie française initiée en 2014 et « quasi unique au monde ».
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