Nouvelles données : quel est l’effet de l’hormonothérapie sur la fonction sexuelle ?
- Nathalie BARRÈS
- Actualités Congrès
À retenir
- Une revue Cochrane montre que les oestrogènes seuls, l’association oestrogène et progestatif, la tibolone et les modulateurs des récepteurs sélectifs des récepteurs aux oestrogènes (SERM) auraient au mieux un faible bénéfice sur la fonction sexuelle en périménopause et en post-ménopause.
- Ces données sont intéressantes à considérer lors de l’initiation d’une hormonothérapie.
Pourquoi est-ce important ?
71% à 76% des femmes d’âge moyen déclarent que l’activité sexuelle est un aspect important de leur vie. Les troubles sexuels sont une plainte fréquente chez les femmes ménopausées. L’hormonothérapie reste le traitement de première intention des symptômes génito-urinaires modérés à sévères de la ménopause. Ces symptômes concernent la moitié des femmes ménopausées et se traduisent par un manque de lubrification, un inconfort et des douleurs lors de l’activité sexuelle. Cette revue Cochrane intègre de nouvelles preuves concernant l’intérêt de l’hormonothérapie sur la fonction sexuelle, et réactualise ainsi les données de la revue Cochrane de 2013.
Méthodologie
Revue de la littérature et méta-analyse issues de 13 bases de données et registres d’essais cliniques. Les données consultées ont été publiées entre décembre 2012 et le 30 mars 2022.
La fonction sexuelle a été évaluée à l’aide de différentes échelles et indices.
Principaux résultats
Au total, 47 essais contrôlés randomisés (35.912 patientes) ont été inclus dans la méta-analyse.
Par rapport aux groupes contrôles, les oestrogènes seuls ou les oestrogènes associés aux progestatifs n’ont révélé aucun bénéfice ou un faible bénéfice (différence moyenne standardisée (DMS) 0,16 [0,02-0,29], I2=59%, 2.925 patientes, 16 études, et DMS 0,11 [-0,07-0,29], I2=65%, n=2.432 patientes, 7 études, respectivement).
Il en est de même de la tibolone (SMD 0,15 [0,02-0,28], I2=0%, 916 patientes, 2 études), et des SERM (SMD 0,18 [0,06-0,30], I2=0%, 1.058 participantes, 4 études).
Les données ne différaient pas pour les analyses menées plus spécifiquement en périménopause ou post-ménopause.
Principales limitations
Plusieurs études pourraient souffrir de biais et certaines portaient sur de très faibles effectifs.
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