Nouveaux anti-hyperglycémiants : comparaison de leur bénéfice sur la morbi-mortalité
- Zheng SL & al.
- JAMA
- Nathalie Barrès
- Résumé d’article
À retenir
Les résultats de cette méta-analyse en réseau montrent que les patients traités par inhibiteurs des co-transporteurs sodium-glucose de type 2 (iSGLT-2) ou analogues du GLP-1 seraient associés à une moindre mortalité toutes causes confondues et à une moindre mortalité cardiovasculaire que les patients traités par inhibiteurs de la DPP-4 (iDPP-4), par un placebo ou sans traitement. L’utilisation des iDPP-4 n’a quant à elle pas été associée à une diminution de la mortalité par rapport au placebo ou à l’absence de traitement.
Pourquoi est-ce important ?
Cette méta-analyse offre une comparaison entre iSGLT-2, analogues du GLP-1 et iDPP-4 sur la mortalité globale, la mortalité cardiovasculaire et la sécurité cardiovasculaire non disponible jusqu'à présent.
Principaux résultats
Au global, 236 essais randomisés ont participé à cette méta-analyse en réseau, soit 176.310 participants. Quatorze essais ont comparé les analogues du GLP-1 et les iDPP-4, 8 ont comparéles iSGLT-2 et les iDPP-4 et 1 s’est intéressée à la comparaison entre iSGLT-2 et analogues du GLP-1.
Par rapport au groupe contrôle, les iSGLT-2 et les analogues du GLP-1 ont été associés à une réduction de la mortalité toutes causes confondues (critère principal d’évaluation), avec respectivement un HR de 0,80 (différence de risque absolu (DRA) -1,0%) et de 0,88, (DRA -0,6%).
En revanche, les iDPP-4 n’ont pas été associés à une différence de risque de mortalité toutes causes confondues par rapport au placebo (HR 1,02, DRA 0,1%).
Par rapport aux iDPP-4, les iSGLT-2 et les analogues du GLP-1 ont également été associés à une réduction de la mortalité toutes causes confondues (respectivement HR 0,78, DRA -0,9% et HR 0,86, DRA -0,5%). Par contre, aucune différence entre les iSGLT-2 et les analogues du GLP-1 n’a été mise en évidence sur ce critère.
En ce qui concerne les critères secondaires, et par rapport aux groupes contrôles, les iSGLT-2 et les analogues du GLP-1 ont été associés de manière significative à une diminution du risque de mortalité cardiovasculaire (respectivement HR 0,79, DRA -0,8% et HR 0,85, DRA -0,5%) ; les inhibiteurs du SGLT-2 ont été associés à un moindre taux d’insuffisance cardiaque et d’IDM (respectivement HR 0,62, DRA -1,1% et HR 0,86, DRA -0,6%).
Enfin, les analogues du GLP-1 ont été associés à un taux d’effets indésirables entraînant un arrêt du traitement plus important que les iSGLT-2 et les iDPP-4 (respectivement HR 1,80, DRA 5,8% et HR 1,93, DRA 3,1%).
Méthodologie
Méta-analyse en réseau à partir des essais randomisés publiés jusqu’au 11 octobre 2017 et ayant inclus des patients diabétiques de type 2 suivis durant au moins 12 mois et traités par SGLT-2, GLP-1 ou DPP-4.
Principales limitations
Limitations inhérentes à une méta-analyse, notamment la qualité et disponibilité des données recueillies. Les caractéristiques des patients traités par les différentes classes de traitement n’étaient pas similaires. Les traitements ont été évalués par classe et non par type de molécule.
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