Nouveau diagnostic pour déterminer la cause d’une perte de grossesse

  • Miriam Davis
  • Résumé d’article
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Contexte

  • 25% des grossesses ne parviennent pas au terme.
  • Alors qu'il n’existe pas de méthode validée pour établir la cause sous-jacente, une étude montre que l'identification d'une euploïdie (nombre normal de chromosomes) ou aneuploïdie (nombre anormal de chromosomes) chez le fœtus, pourrait améliorer la prise en charge clinique.

À retenir

  • L’Étude de Copenhague sur la perte de grossesse révèle que le sang maternel peut être prélevé dès cinq semaines de gestation pour analyser la ploïdie de l’ADN fœtal acellulaire (ADNfa).
  • Le séquençage du génome entier de l’ADNfa est une méthode hautement sensible et spécifique pour déterminer si le fœtus est euploïde ou aneuploïde.

Pourquoi est-ce important ?

  • L’analyse cytogénétique de l’ADNfa semble être une méthode valide pour déterminer la cause de la perte de grossesse.
  • Un fœtus aneuploïde suggère que la perte de grossesse était le résultat d’une anomalie fœtale et ne suggère pas un risque plus élevé de perte de grossesse ultérieure.
  • Un fœtus euploïde suggère que la perte de grossesse était le résultat d’une anomalie maternelle et prédit une perte de grossesse récidivante. Un fœtus euploïde peut également prédire un dysfonctionnement cardiovasculaire, métabolique, endocrinien ou immunitaire ultérieur chez la mère.
  • Ainsi, l’analyse de l’ADNfa offre la possibilité « d’améliorer la prise en charge clinique et de favoriser la recherche future sur la médecine reproductive et la santé des femmes », affirment les auteurs.

Méthodologie

  • L’Étude de Copenhague sur la perte de grossesse se compose d’une cohorte prospective de 1 000 femmes consécutives, issues de 3 cliniques gynécologiques au Danemark, au moment du diagnostic de perte de la grossesse (2020–2022).
  • Du sang maternel a été prélevé à des fins d’analyse de la ploïdie de l’ADNfa par séquençage du génome entier.
  • Pour évaluer la sensibilité et la spécificité de la méthode, les résultats de l’analyse de l’ADNfa ont été comparés aux résultats du séquençage direct du tissu de grossesse comme référence.
  • L’âge gestationnel allait de 35 à 149 jours (moyenne : 70,5), avec la présence d’une grossesse intra-utérine confirmée par échographie.
  • Financement : Fondation Novo Nordisk (Novo Nordisk Foundation) ; autres.

Principaux résultats

  • Les 333 premières femmes ayant subi une perte de grossesse ont permis d’établir la validité de la méthode (analyse basée sur l’ADNfa) pour l’analyse de la ploïdie.
    • Pour déterminer l’aneuploïdie, l’ADNfa affichait une sensibilité de 85 % (intervalle de confiance [IC] à 95 % : 79–90 %) et une spécificité de 93 % (IC à 95 % : 88–96 %), par rapport au séquençage direct du tissu fœtal.
  • Dans l’ensemble de la cohorte (1 000 femmes ayant subi une perte de grossesse), l’analyse basée sur l’ADNfa a révélé que 45 % des cas étaient euploïdes, 41 % étaient aneuploïdes, 4 % présentaient plusieurs aneuploïdies et que, pour 11 % des cas, les résultats n’étaient pas concluants.

Limites

  • Il s’agit d’une méthodologie observationnelle.