Montée en puissance du COVID-19: Olivier Véran affine sa stratégie
- Stéphanie Lavaud
- Nathalie Barrès
- Actualités Médicales par Medscape
Paris, France – Alors que le dernier bulletin de Santé publique France fait part d’une « augmentation de l’ensemble des indicateurs de suivi de l’épidémie à SARS-CoV-2 », le Ministre de la santé, Olivier Véran, a pris la parole hier soir pour alerter sur une circulation très active du virus sur le territoire, dans une conférence de presse télévisée qui pourrait bien marquer la reprise des points d’information hebdomadaires, comme au temps de la crise. Pas de mesures drastiques parmi ses annonces, mais un rappel au respect des gestes barrières, un appel à chacun à réduire (encore) une part de ses contacts sociaux, et des restrictions supplémentaires à venir localement. Parmi les objectifs visés : « préserver à tout prix les soins courants » dans les hôpitaux tout en reconnaissant que « la fatigue des soignants est réelle ». Et face à l’ « embouteillage » du dépistage, des tests antigéniques et salivaires sont attendus en renfort pour octobre.
Epidémiologie : le virus circule activement
« Le taux d'incidence qui compte le nombre de nouvelles contaminations par semaine est en hausse constante. Il était hier soir de 83 cas pour 100.000 habitants, alors qu'il était à 40 à la fin du mois d'août, à 25 au milieu du mois d'août et à 10 à la fin du mois de juillet » a indiqué le ministre lors de sa conférence en fin de semaine dernière.
En revanche, avec une personne qui en contamine 2 autres tous les 15 jours, « le virus va moins vite [qu’au printemps dernier] et c'est une différence notable ». Mais il n’est pas devenu moins dangereux avec l’été, a-t-il souligné.
Confirmation s’il était nécessaire que le virus circule fortement chez les jeunes : « Au cours de l'été, on a eu un taux de 140 pour 100 000 dans la tranche d'âge des 15-44 ans, dont 50 étaient symptomatiques ». Le risque est aujourd’hui que « le virus passe des plus jeunes qui font moins de formes graves, mais qui peuvent en faire, vers les personnes moins jeunes et vulnérables».
D’autant que le virus circule de plus en plus chez les plus de 65 ans. Le Ministre a d’ailleurs incité cette population à se protéger encore davantage. Après avoir évoqué « des mois de confinement très pénibles », il s’est adressé directement aux personnes les plus fragiles face au COVID-19 et à celles susceptibles de formes graves de la maladie avec ce message : « je vous demande de vous protéger encore plus ».
Il a, par ailleurs, indiqué que « la famille, les rassemblements amicaux sont des lieux massifs de contamination » et que « les gestes barrières, des réflexes de bon sens sont les seuls à même de nous protéger ».
Le risque est de voir les services hospitaliers à nouveau engorgés. « Une circulation plus active du virus finit forcément par se traduire par davantage d'hospitalisations et par davantage de cas graves en réanimation. Nous voyons aujourd'hui le nombre de malades COVID-19 en réanimation remonter de façon préoccupante avec des différences significatives entre les régions » s’est inquiété Olivier Véran.
Régions : des restrictions à venir pour Lyon et Nice
« Le seuil d'alerte, nous l'avions établi à 50 cas pour 100 000 habitants. Aujourd'hui, 53 départements ont dépassé ce seuil et sont donc classés dans cette fameuse zone de circulation active du virus et dans certains territoires, notamment dans certaines villes. Nous sommes d'ores et déjà là, à Marseille. Nous sommes à près de 6 fois ce seuil en Guadeloupe, à 5 fois ce seuil à Bordeaux, 4 fois ce seuil à Lyon et à Paris à plus de 3 fois ce seuil » a rappelé le Ministre.
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