Monkeypox virus : Comment réagir face à un cas suspect, probable ou confirmé ?
- Nathalie Barrès
- Actualités Médicales
Face aux alertes de cas de monkeypox virus de plusieurs pays européens dont la France, le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) a publié le 25 mai 2022 des recommandations de conduite à tenir autour d’un cas suspect, probable ou confirmé d’infection à monkeypox virus.
Le HCSP rappelle le caractère émergent de cet agent pathogène, identifié dans plusieurs régions du monde non endémiques pour ce virus et éloignées les unes des autres.
Il recommande en priorité de mettre en place un traitement de support adapté en cas de fièvre mal tolérée, d’encéphalite, de sepsis, de surinfection bactérienne cutanée ou respiratoire.
Plusieurs thérapeutiques contre le monkeypox virus sont disponibles (antiviraux, immunoglobulines spécifiques). Le HSCP recommande :
- « De ne pas traiter systématiquement tous les cas confirmés avec un antiviral ou des immunoglobulines ;
- De discuter de façon collégiale (infectiologue référent, praticien prenant en charge le patient et le cas échéant l’ANSM et le CNR) l’opportunité d’un traitement spécifique pour les populations cibles (immunodéprimés dont les personnes vivant avec le VIH, femmes enceintes, sujets jeunes) ;
- De hiérarchiser les thérapeutiques spécifiques si leur indication est jugée nécessaire :
- D’utiliser le tecovirimat en première intention, du fait de sa disponibilité par voie orale et sa tolérance ;
- D’utiliser le brincidofovir en deuxième intention, sous réserve de disponibilité (avantages : voie orale, meilleure tolérance que le cidofovir) ;
- D’utiliser le cidofovir en troisième intention, en raison de ses inconvénients : voie injectable, forte toxicité rénale et hématologique ainsi qu’un potentiel effet carcinogène, tératogène et reprotoxique. Ce produit est actuellement disponible en accès compassionnel ;
- De réserver les immunoglobulines humaines anti-vaccine (VIG) pour des populations particulières, lorsque les antiviraux ne peuvent pas être utilisés : femmes enceintes, jeunes enfants avec poids de moins de 13 kg. »
Des mesures de précaution/prévention viennent compléter ces recommandations, notamment « dans le cadre de la prise en charge d’un éventuel cas suspect ou confirmé en établissement pour les professionnels de santé ainsi qu’à domicile. »
Le 24 mai 2022, la HAS (Haute Autorité de santé) recommandait de vacciner les adultes et les professionnels de santé après exposition à la maladie afin de réduire la transmission interhumaine du virus, et ce uniquement avec un vaccin de troisième génération.
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