Microsaignements : le risque de récidive augmente dans le cadre d’un AVC embolique d’origine inconnue
- Shoamanesh A & al.
- JAMA Neurol
- Univadis
- Clinical Summary
À retenir
- Le risque de survenue d’un nouvel accident vasculaire cérébral (AVC) est 51 % plus élevé chez les patients ayant subi un AVC embolique d’origine inconnue qui présentent des microsaignements cérébraux.
- La présence de microsaignements cérébraux n’affecte pas de façon significative l’efficacité et la sécurité d’emploi du rivaroxaban.
Pourquoi est-ce important ?
- Éditorial : ces résultats devraient « contribuer à changer l’état d’esprit des cliniciens ». Par ailleurs, « les données probantes actuelles ne justifient pas d’éviter les médicaments antithrombotiques » uniquement en raison des microsaignements.
Principaux résultats
- 11 % des patients présentaient des microsaignements.
- Les facteurs prédictifs indépendants comprenaient (rapport de cotes [RC]) :
- l’avancement de l’âge (RC par année) : 1,03 ;
- l’ascendance est-asiatique : 1,57 ;
- l’hypertension : 2,20 ;
- l’infarctus affectant plusieurs territoires : 1,95 ;
- l’infarctus chronique : 1,78 ;
- l’hémorragie intracérébrale occulte : 5,23.
- Les microsaignements ont augmenté les rapports de risque (RR ; IC à 95 %) pour :
- l’AVC récidivant : 1,51 (1,02–2,25) ;
- l’hémorragie intracérébrale : 4,18 (1,26–13,90) ;
- la mortalité toutes causes confondues : 2,13 (1,06–4,26).
- Les microsaignements lobaires ont augmenté en particulier le risque d’AVC ischémique : RR de 2,33 (IC à 95 % : 1,26–4,30).
- Aucune interaction significative n’a été identifiée entre les microsaignements et le traitement (rivaroxaban, par rapport à l’aspirine) concernant les risques d’AVC récidivant, d’AVC ischémique ou de mortalité toutes causes confondues.
- Le risque d’hémorragie intracérébrale sous rivaroxaban était similaire en présence de microsaignements (RR : 3,12) et en leur absence (RR : 2,96 ; P d’interaction > 0,99).
Méthodologie
- Des analyses des sous-groupes d’un essai clinique randomisé international de phase III a comparé le rivaroxaban et l’aspirine chez des patients âgés de 50 ans ou plus présentant un AVC embolique d’origine inconnue (NAVIGATE ESUS).
- 3 699 patients (51 %) disposaient d’informations sur des microsaignements cérébraux ayant été rapportés à l’imagerie par résonance magnétique (IRM) de référence.
- Critère d’évaluation principal : l’AVC récidivant sur une durée médiane de 11 mois.
- Financement : Bayer AG ; Janssen Research & Development LLC.
Limites
- Possibilité d’un biais de sélection et d’erreurs de classification.
- Puissance statistique insuffisante pour évaluer les associations entre le fardeau et la topographie des microsaignements et les résultats.
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