MICI : une prévalence accrue chez les hommes ayant une activité sexuelle à haut risque avec des hommes ?

  • Caroline Guignot
  • Résumé d’article
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Une équipe a compilé les données américaines issues du réseau de recherche international TriNetX pour établir la prévalence de la maladie de Crohn (MC) et de la rectocolite hémorragique (RCH) parmi la population LGBTQIA+ (Lesbienne, Gay, Bisexuel·le, Trans, Queer et Intersexe et Asexuel·le).

Leur cohorte regroupait 11.845 personnes ayant une activité sexuelle à haut risque avec des personnes de même sexe, dont 91% étaient des hommes (HSH). Parmi cette cohorte, ils étaient 91 à présenter une MC et 148 à souffrir d’une RCH, soit respectivement 0,77% et 1,25% d’entre eux. Les femmes ont été exclues de l’analyse, le nombre de celles ayant une activité sexuelle à haut risque étant trop faible. Parallèlement, parmi les 60.755 sujets ayant des relations hétérosexuelles à haut risque, ils étaient 0,49% et 0,52% à avoir une MC ou une RCH.

Aussi, le fait d’être un HSH ayant une activité sexuelle à haut risque est associé à une probabilité supérieure de présenter une MC (OR 1,64 [1,29-2,09]) et a fortiori de RCH (OR 2,45 [2,35-3,34]) par rapport aux hommes hétérosexuels ayant un comportement à risque. Cette association pourrait s’expliquer par une diversité du microbiote différente, la littérature rapportant notamment une composition du microbiome fécal plus diverse chez les premiers, ainsi qu’un entérotype riche en Prevotella, alors que les seconds ont plus volontiers un entérotype riche en Bacteroides.

Ces chercheurs conduisent actuellement une étude prospective visant à confirmer et préciser ces observations, selon l’orientation sexuelle et le comportement à risque des participants.