MICI : les femmes attendent plus longtemps que les hommes pour être diagnostiquées
- Jenny Blair
- Résumé d’article
Les femmes sont également plus susceptibles de s’entendre dire qu’elles sont atteintes d’une maladie fonctionnelle.
À retenir
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Dans cette cohorte en Espagne, les femmes ont attendu plus de deux fois plus longtemps que les hommes pour recevoir un diagnostic de maladie inflammatoire chronique de l’intestin (MICI).
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Les femmes ont également été confrontées à un risque plus élevé de diagnostic erroné.
Pourquoi est-ce important ?
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Un diagnostic différé de MICI entraîne des risques de complications et de devoir recourir à une chirurgie précoce.
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Même si les diagnostics se sont améliorés, les diagnostics établis de manière tardive persistent.
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Des études ont tenté de comprendre pourquoi en explorant l’âge et les facteurs socioéconomiques.
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Peu d’entre elles ont pris en compte la question du genre.
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Méthodologie
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Une étude de cohorte multicentrique a porté sur des adultes ayant reçu un diagnostic récent de MICI (n = 190).
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Critère d’évaluation : le délai écoulé entre l’apparition des symptômes et le diagnostic.
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Financement : Instituto de Salud Carlos III ; autres.
Principaux résultats
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Le délai entre l’apparition des symptômes et la première consultation chez un médecin était le même chez les hommes et les femmes.
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En revanche, le délai jusqu’au diagnostic était significativement plus long chez les femmes que chez les hommes :
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Maladie de Crohn (MC) : 12,6 mois contre 4,5 mois.
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Rectocolite hémorragique : 6,1 mois contre 2,7 mois.
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Les deux sexes ont fait l’objet d’analyses fécales à des taux similaires.
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Les deux sexes présentaient des symptômes similaires, mais les femmes atteintes de la MC étaient plus susceptibles que les hommes de présenter une incontinence, une faiblesse et des douleurs articulaires.
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Par rapport aux hommes :
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Les femmes atteintes d’une MC étaient près de quatre fois plus susceptibles de recevoir un diagnostic erroné.
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Les femmes atteintes d’une rectocolite hémorragique étaient trois fois plus susceptibles de recevoir un diagnostic erroné.
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Les erreurs de diagnostic étaient plus fréquentes chez les femmes que chez les hommes dans divers contextes, notamment au service des urgences, dans les services de soins en médecine générale, dans les cabinets de gastroentérologie et pendant les hospitalisations.
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Les femmes étaient significativement plus susceptibles que les hommes de recevoir un diagnostic de « trouble gastro-intestinal fonctionnel ».
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Le sexe était un facteur de risque indépendant de diagnostic différé.
Limites
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L’étude était de petite envergure.
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