La médecine esthétique vise à retarder, voire éviter, le recours à des interventions chirurgicales. À la différence de la chirurgie esthétique, elle n’est pas une spécialité en soi, mais fait partie de la formation des dermatologues et des chirurgiens spécialisés, au cours de stages pratiques. Elle utilise des produits injectables, dont la toxine botulique (48,2% des procédures), des produits de comblement, tels que l’acide hyaluronique (29,5% des procédures), et des équipements à base d'énergie, tels que les lasers, les radiofréquences ou la cryolipolyse. Elle doit être clairement distinguée des soins esthétiques réalisés par des esthéticien(ne)s ou autres personnes qui ne sont pas médecins.
L’Académie de médecine rappelle ces données dans le contexte d’une importante progression du marché mondial de l’esthétique médicale et chirurgicale (8% par an depuis 2018) et de « l’explosion des actes de médecine esthétique réalisés par des professionnels non qualifiés ». Associés à la mise sur le marché de produits attractifs du fait de leur prix, mais dangereux, les conséquences sont un nombre de complications graves en augmentation : infections, paralysies, nécroses cutanées, voire déformations.
Aussi l’Académie propose un certain nombre de mesures :
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Nécessité d’une formation « exigeante et validante » dans le cadre d’un diplôme universitaire ou inter-universitaire pour les nouveaux médecins ou les spécialistes n’ayant pas une formation spécifique et suffisante incluse dans leur spécialité.
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Respect des obligations mises en place le 26 mai 2021 pour les fabricants et importateurs d’appareils esthétiques.
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Responsabilité de l’information sur les produits esthétiques injectés dévolue à l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé).
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Conduite des études cliniques réalisées par les industriels aux standards de la recherche clinique dans ces domaines.
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Création de plateformes spécifiques, validées par des professionnels de santé, sans publicité, pour trouver un spécialiste autorisé à pratiquer.
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Obligation du recueil des événements indésirables graves par les médecins, voire les patients.
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