Metformine : Une méta-analyse d’études de cohorte conforte son bénéfice neuroprotecteur
- Zhang Y & al.
- Diabet Med
- Caroline Guignot
- Résumé d’article
À retenir
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Une revue systématique et méta-analyse menée à partir de données longitudinales suggère que la metformine est associée à un risque de maladie neurodégénérative plus faible, notamment lorsque le médicament est prescrit depuis au moins 4 ans.
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Cependant, l'hétérogénéité entre les études disponibles et celle, potentielle, des critères diagnostiques pourraient motiver des études de validation.
Pourquoi est-ce important ?
Des données suggèrent que la metformine, l’antidiabétique le plus fréquemment prescrit, serait neuroprotecteur, tandis que le diabète est associé à un sur-risque de maladie neurodégénérative. Les études qui ont été menées spécifiquement pour étudier le bénéfice de l’antidiabétique sur le pronostic cognitif ont été décevantes. Une méta-analyse a été publiée en 2020, mais elle incluait un certain nombre d’études transversales et cas-témoins. Étant donné la longue durée d'observation nécessaire pour mesurer un tel devenir, seules les études de cohorte menées sur de nombreuses années peuvent apporter des résultats fiables. Cette nouvelle méta-analyse vise à contourner cette limitation.
Méthodologie
Elle a été conduite à partir de l’ensemble des références bibliographiques publiées jusqu’en mars 2021 et répondant aux critères d’inclusion (études de cohorte en population publiées en anglais dans lesquelles l’administration de la metformine et le risque associé à cette exposition étaient précisés).
Principaux résultats
Douze études ont pu être incluses dans cette analyse, parmi lesquelles 8 étaient rétrospectives et 11 étaient considérées comme étant de bonne qualité méthodologique. Au total, la méta-analyse a rassemblé 194.792 patients.
Les données poolées ont montré que le hazard ratio (HR) associé à la survenue d’une maladie neurodégénérative était de 0,77 [0,67-0,88] pour les patients sous metformine versus les autres patients diabétiques. L'hétérogénéité entre les études était cependant élevée (I2 78,8%, p<0,001).
L’effet était d’autant plus important que l’utilisation de la metformine avait été prolongée, avec un HR de 0,29 [0,13-0,44] pour les utilisations ≥4 ans. De même, les études conduites dans des pays asiatiques versus les autres localisations suggéraient un bénéfice supplémentaire pour cette population (HR 0,69 [0,64-0,74]).
Les analyses de sensibilité ont confirmé ces résultats et les analyses en sous-types n’ont pas montré de différence selon la nature de la maladie neurodégénérative.
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