Mélanome : nouvelles recommandations européennes - Partie 1 : diagnostic

  • Garbe C & al.
  • Eur J Cancer

  • Caroline Guignot
  • Résumé d’article
L'accès à l'intégralité du contenu de ce site est reservé uniquement aux professionnels de santé disposant d'un compte. L'accès à l'intégralité du contenu de ce site est reservé uniquement aux professionnels de santé disposant d'un compte.

Le mélanome est responsable de 9 décès sur 10 liés aux cancers cutanés. La littérature parue jusqu’en septembre 2019 a permis à un consensus d’experts européens d’établir de nouvelles recommandations concernant le diagnostic du mélanome.

Hiérarchisation des outils diagnostiques

Le diagnostic clinique doit être posé sur la base de la combinaison de trois approches : l’analyse visuelle selon la règle ABCD (Asymétrie, Bords irréguliers, Couleur hétérogène, Diamètre de 5mm ou plus), une comparaison intra-individuelle de l’aspect de la lésion suspectée et une évaluation de son évolution dans le temps. La dermoscopie doit être utilisée pour l'évaluation des lésions pigmentées ou non pigmentées, la formation en dermoscopie étant obligatoire.

La photographie séquentielle du corps entier peut être utilisée pour la détection précoce du mélanome chez les sujets à haut risque. La dermoscopie numérique séquentielle peut améliorer la détection précoce du mélanome et doit être utilisée chez les patients à haut risque ayant un nombre de naevus élevé. Enfin, la microscopie laser confocale peut être utilisée pour une évaluation plus approfondie des lésions cutanées pour lesquels il persiste un doute clinique ou après analyse dermoscopique.

Si un mélanome est suspecté cliniquement, il doit être confirmé par analyse histopathologique.

Investigation de la lésion

L’analyse clinique et les investigations histologiques permettent de classifier le mélanome selon la classification AJCC. Une échographie des ganglions lymphatiques est recommandée dès le stade IB. Une tomodensitométrie ou un PET-scan peuvent être associés à une IRM cérébrale en cas de mélanome de stade IIC ou plus avancé. Enfin, la recherche des mutations est nécessaire dès le stade III du mélanome (principalement BRAF V600, NRAS principalement en cas de BRAF négatif, cKIT exceptionnellement).

Mélanome : nouvelles recommandations européennes - Partie 2 : traitement