Mélanome : les inhibiteurs de point de contrôle immunitaire sont sûrs en cas de maladie auto-immune préexistante

  • van der Kooij MK & al.
  • Ann Intern Med

  • Univadis
  • Clinical Summary
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À retenir

  • Chez les patients atteints d’un mélanome avancé et d’une maladie auto-immune préexistante, qui ont reçu un traitement par inhibiteurs de point de contrôle immunitaire (IPCI), la réponse et les toxicités de grade supérieur ou égal à 3 liées au système immunitaire étaient similaires à celles observées chez les patients sans maladie auto-immune préexistante. 

Pourquoi est-ce important ?

  • Cette étude a inclus des données en pratique réelle concernant la sécurité d’emploi des IPCI chez des patients atteints de maladies auto-immunes.
  • Les patients atteints d’une maladie inflammatoire chronique de l’intestin (MICI) qui reçoivent un inhibiteur de la protéine 1 de mort programmée (Programmed Death 1, PD-1) doivent faire l’objet d’une surveillance étroite pour détecter la survenue d’une colite.

Méthodologie

  • Une étude a été menée auprès de 4 367 patients atteints d’un mélanome avancé.
  • Financement : Organisation néerlandaise pour la recherche et le développement en matière de santé ; autres.

Principaux résultats

  • 9,5 % des patients présentaient une maladie auto-immune préexistante.
  • 228 patients atteints d’une maladie auto-immune et 2 546 patients sans maladie auto-immune ont reçu un traitement par IPCI.
  • Incidence d’événements indésirables liés au système immunitaire chez les patients avec et sans maladie auto-immune recevant :
    • un inhibiteur de l’antigène-4 associé aux lymphocytes T cytotoxiques (Cytotoxic T-Lymphocyte-Associated protein 4, CTLA4 [ipilimumab] ; 30 % dans chaque groupe) ;
    • un inhibiteur de PD-1 (nivolumab ou pembrolizumab ; 17 % et 13 %, respectivement) ;
    • un traitement combiné (nivolumab et ipilimumab ; 44 % et 48 %, respectivement).
  • Les patients atteints d’une MICI présentaient une incidence plus élevée de colite induite par les inhibiteurs de PD-1 (19 %) que ceux atteints d’autres maladies auto-immunes (3 %) ou ceux sans maladie auto-immune (2 %).
  • La survie globale (SG) médiane était similaire chez les patients avec ou sans maladie auto-immune (13 mois, contre 14 mois).
  • Chez les patients avec et sans maladie auto-immune, le taux de réponse objective était similaire avec :
    • un traitement par un inhibiteur de CTLA4 (10 %, contre 16 %) ;
    • un traitement par un inhibiteur de PD-1 (40 %, contre 44 %) ;
    • un traitement combiné (39 %, contre 43 %).

Limites

  • Les informations concernant la sévérité de la maladie auto-immune et le traitement immunosuppresseur étaient limitées.
  • Il s’agit d’une étude observationnelle.