Médicaments antiémétiques : mise au point sur les règles de bon usage

  • Fanny Le Brun
  • Actualités Médicales
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La HAS a publié une nouvelle fiche concernant le bon usage des médicaments à base de dompéridone, métoclopramide ou métopimazine indiqués pour soulager les nausées et les vomissements dans le cadre d’affections sans caractère de gravité comme une gastro-entérite ou une infection virale. Ces médicaments ne sont pas destinés en première intention à des symptômes secondaires à des affections graves comme après un acte opératoire ou en cas de traitement anticancéreux. Ils exposent à un risque d’effets indésirables cardiaques graves (arythmies ventriculaires et mort subites cardiaques du fait de l’allongement de l’intervalle QT) et de troubles neurologiques. Le risque cardiaque n’a pas été établi pour la métopimazine mais les données cliniques disponibles sur ce sujet avec cette molécule sont très limitées et un effet classe ne peut pas être écarté.

La prescription de ces antiémétiques doit donc être envisagée uniquement lorsqu’elle apparaît indispensable, c’est-à-dire en cas de vomissements pouvant avoir à court terme des complications graves ou très gênantes.

Quelques règles sont à respecter :

  • Posologie la plus faible possible.
  • Durée de traitement la plus courte possible (moins de 5 à 7 jours).
  • Respect des contre-indications.
  • Chez le sujet âgé : utilisation à éviter.
  • Chez l’enfant : métopimazine à éviter, dompéridone et métoclopramide ne doivent pas être utilisés.

Par ailleurs, ces antiémétiques ne sont plus indiqués en cas de :

  • Reflux gastro-œsophagien,
  • Gastroparésie,
  • Dyspepsie,
  • Nausées et vomissements induits (par radiothérapie, chimiothérapie ou agoniste dopaminergique),
  • Stimulation de la montée laiteuse.