Maladies infectieuses : l’essentiel du mois de janvier 2018

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Les deux études essentielles de ce mois-ci sur les maladies infectieuses, sélectionnées parmi 1 234 études évaluées par des pairs

1. Des résultats indiquent qu’une proportion significative de femmes âgées sont porteuses d’un VPH du col utérin persistant, ce qui leur fait courir un risque continu de cancer cervical. Bien que la prévalence du VPH soit relativement faible, le risque de dysplasie du col utérin pourrait être élevé du fait de cette persistance. Consulter ci-dessous notre résumé synthétique de l’article tiré de la revue PLoS One.

2. Par rapport à une perfusion à court terme, une perfusion prolongée de bêta-lactamines anti-Pseudomonas (carbapénèmes, pénicillines) chez les patients hospitalisés atteints d’un sepsis est associée à une mortalité toutes causes confondues plus faible. Les futures recherches doivent porter sur des sous-groupes de patients spécifiques (par ex., âge, sévérité, dysfonctionnement rénal, sensibilité aux antibactériens et immunocompétence). Consulter ci-dessous notre résumé synthétique de l’article tiré de la revue Lancet Infect Dis.


1. VPH : est-il temps de repenser le dépistage des femmes de plus de 65 ans ?

Source : PLoS One

À retenir
  • Des résultats indiquent qu’une proportion significative de femmes âgées sont porteuses d’un VPH du col utérin persistant, ce qui leur fait courir un risque continu de cancer cervical.
  • Bien que la prévalence du VPH soit relativement faible, le risque de dysplasie du col utérin pourrait être élevé du fait de cette persistance.
Principaux résultats
  • 4,1 % des femmes (43/1 051) étaient positives pour le VPH lors du premier test (IC à 95 % : 3,0–5,5).
  • Lors du second test (réalisé en moyenne 3,5 mois plus tard), 2,6 % des femmes (n = 27 ; IC à 95 % : 1,7–3,8) étaient toujours positives pour le VPH.
  • Parmi les 27 femmes positives pour le VPH lors du second test, 4 avaient des cellules épidermoïdes atypiques de signification non précisée (n = 1) ou une néoplasie intraépithéliale cervicale de grade 1 (n = 3).
  • Aucune femme n’a présenté de zone de transformation pleinement visible à la colposcopie.
Conception de l’étude
  • Étude rétrospective examinant la prévalence du VPH et la dysplasie du col utérin chez des femmes âgées de 60 ans ou plus.
  • Financement : Centre pour la recherche clinique (Dalécarlie, Suède).
Pourquoi est-ce important ?
  • Bien que les projets de directives du Groupe de travail sur les services préventifs des États-Unis (US Preventive Services Task Force) préconisent de ne pas réaliser de dépistage du VPH chez les femmes de plus de 65 ans, les cliniciens pourraient envisager des tests de dépistage du VPH répétés en continu chez les patientes ménopausées.
  • La conisation à but diagnostique est une stratégie préférable pour la détection de lésions précancéreuses ou cancéreuses chez les femmes dont les biopsies sont négatives.

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2. Sepsis : la perfusion prolongée de bêta-lactamines est associée à une mortalité plus faible

Source : Lancet Infect Dis

À retenir
  • Par rapport à une perfusion à court terme, une perfusion prolongée de bêta-lactamines anti-Pseudomonas (carbapénèmes, pénicillines) chez les patients hospitalisés atteints d’un sepsis est associée à une mortalité toutes causes confondues plus faible.
  • Les futures recherches doivent porter sur des sous-groupes de patients spécifiques (par ex., âge, sévérité, dysfonctionnement rénal, sensibilité aux antibactériens et immunocompétence).
Principaux résultats
  • 22 essais contrôlés randomisés (ECR) ayant inclus 1 876 patients.
  • La perfusion prolongée de bêta-lactamines a été associée à une mortalité toutes causes confondues plus faible (risque relatif [RR] : 0,70 ; IC à 95 % : 0,56–0,87).
  • Aucune différence n’a été constatée entre la perfusion prolongée et la perfusion à court terme concernant la guérison ou l’amélioration clinique dans 18 essais rapportant ces données (population en intention de traiter [11 ECR ; 1 219 patients], RR : 1,06 [IC à 95 % : 0,96–1,17] ; population conforme au protocole [10 ECR ; 1 091 patients], RR : 1,13 [IC à 95 % : 1,00–1,28] ; P = 0,06).
  • Aucune différence n’a été constatée concernant les événements indésirables entre les groupes (7 ECR [980 patients], RR : 0,88 ; IC à 95 % : 0,71–1,09).
  • Aucune différence n’a été constatée concernant le développement d’une résistance ayant été rapporté (2 ECR, RR : 0,60 ; IC à 95 % : 0,15–2,38).
Conception de l’étude
  • Méta-revue comparant une perfusion intraveineuse de bêta-lactamines anti-Pseudomonas prolongée et à court terme chez des patients atteints d’un sepsis.
  • Financement : aucun.
Pourquoi est-ce important ?
  • Les cliniciens pourraient souhaiter envisager une perfusion prolongée de bêta-lactamines anti-Pseudomonas chez les patients gravement malades hospitalisés pour un sepsis afin d’optimiser les cibles pharmacocinétiques/pharmacodynamiques et réduire potentiellement les taux de mortalité globale.

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