Maladie de Parkinson : les anticorps dirigés contre l’α-synucléine ratent le coche
- Lang AE & al.
- N Engl J Med
- Univadis
- Clinical Summary
À retenir
- Le cinpanémab et le prasinezumab, des anticorps dirigés contre l’α-synucléine, n’ont pas ralenti la progression de la maladie de Parkinson précoce.
Pourquoi est-ce important ?
- L’α-synucléine agrégée joue un rôle important dans la pathogenèse de cette maladie pour laquelle les options de traitement sont limitées.
Principaux résultats
- Variation du score total à l’échelle d’évaluation unifiée de la maladie de Parkinson de la Société des troubles du mouvement (Movement Disorder Society-Unified Parkinson’s Disease Rating Scale, MDS-UPDRS) à la semaine 52 (différence moyenne corrigée par rapport au groupe témoin) :
- 10,8 points pour le groupe témoin ;
- 10,5 points pour le groupe du cinpanémab 250 mg (-0,3 ; P = 0,90) ;
- 11,3 points pour le groupe du cinpanémab 1 250 mg (0,5 ; P = 0,80) ;
- 10,9 points pour le groupe du cinpanémab 3 500 mg (0,1 ; P = 0,97).
- Différence moyenne corrigée à 72 semaines entre les patients poursuivant le cinpanémab jusqu’à 72 semaines et les patients commençant à prendre le cinpanémab à 52 semaines :
- -0,9 point (P = 0,70) pour la dose de 250 mg ;
- 0,6 point (P = 0,78) pour la dose de 1 250 mg ;
- -0,8 point (P = 0,70) pour la dose de 3 500 mg.
- Les groupes étaient similaires concernant les scores de la sous-échelle, la tomographie par émission monophotonique du transporteur de la dopamine et les activités de la vie quotidienne.
- Principaux événements indésirables avec le cinpanémab :
- Céphalées (11 %–21 %).
- Rhinopharyngite (10 %–18 %).
- Chutes (6 %–15 %).
- Les résultats étaient similaires dans l’essai contrôlé randomisé de phase 2 PASADENA portant sur le prasinezumab.
Commentaire d’expert
- Dans un éditorial, Alan Whone, membre du Collège royal de médecine (Fellow of the Royal College of Physicians, FRCP) et titulaire d’un PhD, écrit qu’« il semble probable que les données probantes agrégées marquent la fin de l’utilisation des anticorps monoclonaux dans le traitement de la maladie de Parkinson précoce. Cela ne doit toutefois pas occulter la possibilité que des succès puissent encore être réalisés avec les mêmes agents ou des agents similaires dans la maladie de Parkinson prodromique ou dans les formes génétiques de la maladie, ou que d’autres mécanismes visant à agir sur l’α-synucléine agrégée puissent être bénéfiques. »
Méthodologie
- Un essai contrôlé randomisé de phase 2 a été mené en Amérique du Nord, en Europe et en Israël auprès de 357 patients atteints de maladie de Parkinson précoce (essai SPARK).
- 52 semaines de perfusions intraveineuses en double aveugle toutes les 4 semaines :
- Placebo (groupe témoin).
- Cinpanémab 250 mg.
- Cinpanémab 1 250 mg.
- Cinpanémab 3 500 mg.
- Extension du traitement actif jusqu’à 112 semaines.
- Critère d’évaluation principal : la variation du score MDS-UPDRS total.
- Financement : Biogen.
Limites
- Environ 40 % des patients ayant commencé à prendre des médicaments en raison des symptômes de la maladie de Parkinson ont été censurés.
- Incapacité à vérifier la clairance de l’α-synucléine.
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