Maladie de Parkinson : la prévalence augmente en France
- Fanny Le Brun
- Actualités Médicales
Santé publique France vient de publier de nouvelles données sur l’épidémiologie de la maladie de Parkinson.
26.000 nouveaux cas en 2020
La maladie de Parkinson se situe au 2e rang des maladies neurodégénératives après la maladie d'Alzheimer et autres démences. En 2020, près de 26.000 nouveaux cas ont été diagnostiqués dans notre pays (soit 38 nouveaux cas pour 100.000 personnes par an) et un peu moins de 180.000 personnes ont été traitées pour cette maladie (soit environ 1 personne sur 380).

Une progression liée au vieillissement de la population
La maladie de Parkinson progresse du fait du vieillissement de la population. En effet, le nombre de cas et de nouveaux cas augmente en continue avec l’âge entre 45 et 80 ans, avant d’atteindre un pic entre 85 et 89 ans puis une diminution. Elle est 1,5 fois plus fréquente chez les hommes que chez les femmes.
Des disparités territoriales
En 2020, les données mettent en évidence une certaine hétérogénéité en termes d’incidence dans les territoires. Par exemple, les départements de Guyane, Indre, Bouches-du-Rhône, Vienne et Lozère présentent des fréquences plus élevées que le reste du pays. L’étiologie de la maladie de Parkinson étant multifactorielle, ces disparités géographiques n’ont pas d’explication évidente. Il serait intéressant de mettre en place des études spécifiques afin de mieux caractériser les facteurs de risque et les facteurs protecteurs de la maladie.

Une hausse limitée par la pandémie ?
La hausse attendue de la prévalence semble avoir été limitée par la pandémie de COVID-19 qui a entraîné une plus grande mortalité parmi les patients atteints par la maladie de Parkinson. Ainsi, 7,6% des patients identifiés pour une maladie de Parkinson en 2020 sont décédés dans la même année contre 6,3% en 2019 (soit +21% d’augmentation de la proportion de patients décédés dans l’année).
La baisse observée de l’incidence (-4,7% par rapport à 2019) pourrait être liée à un moindre recours aux soins.
Importance de l’activité physique régulière
Santé publique France rappelle l’importance :
- D’une prise en charge précoce : les professionnels de santé doivent rester vigilants vis-à-vis des symptômes afin de limiter l’impact de la maladie sur la qualité de vie des patients.
- De la pratique d’une activité physique régulière : elle permet de limiter la survenue de la maladie et chez les malades, elle semble améliorer l’évolution. Les mécanismes physiopathologiques ne sont pas encore bien connus mais l’activité physique est actuellement l’intervention sur le mode de vie présentant le plus d’intérêt, notamment en raison des autres bénéfices sur la santé tels que l’amélioration des capacités musculaires et cardiorespiratoires, la réduction de l’hypertension, l’amélioration de la cognition et du sommeil ainsi que la diminution de la dépression.
Malheureusement, l’accès à l’intégralité de cet article est reservé uniquement aux professionnels de santé disposant d’un compte.
Vous avez atteint la limite d'articles par visiteur
Inscription gratuite Disponible uniquement pour les professionnels de santé