Maladie de Parkinson : il existe un lien entre la perte de poids et le déclin cognitif rapide

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À retenir

  • Les patients atteints d’une maladie de Parkinson nouvellement diagnostiquée et non traitée qui ont perdu plus de 3 % de leur poids corporel au cours de la première année présentaient un déclin cognitif plus rapide que leurs pairs ayant maintenu leur poids.

Pourquoi est-ce important ?

  • Les résultats pourraient permettre d’apporter des éclairages sur les conseils et les interventions pour les patients.

Méthodologie

  • Une étude de cohorte prospective internationale a porté sur 358 patients atteints de la maladie de Parkinson précoce non traitée (Initiative pour les marqueurs de progression de la maladie de Parkinson).
  • Critère d’évaluation principal : la variation concernant la cognition globale, telle que déterminée par l’évaluation cognitive de Montréal (Montreal Cognitive Assessment, MoCA).
  • Financement : Fonds de recherche de l’Université Hallym.

Principaux résultats

  • Au cours de la première année, 27,4 % des patients ont perdu plus de 3 % de leur poids, 56,1 % ont maintenu leur poids et 16,5 % ont pris plus de 3 % de leur poids.
  • Au cours d’un suivi de 8 ans, par rapport à leurs pairs ayant maintenu leur poids, les patients ayant perdu du poids présentaient une baisse corrigée de 0,19 point plus rapide des scores MoCA (P = 0,001).
  • Plus précisément, le groupe ayant perdu du poids a connu une baisse plus marquée des scores au test de fluidité sémantique (-0,37 point ; P = 0,012), des scores de fluidité phonémique à l’évaluation MoCA (-0,18 point ; P = 0,005) et des scores au test de séquençage lettres/nombres (Letter-Number Sequencing test ; -0,07 point ; P = 0,073).
  • Comparativement à leurs pairs ayant maintenu leur poids, les patients ayant pris du poids ont présenté un déclin plus lent de la vitesse de traitement et de l’attention, ce qui s’est traduit par une variation plus lente de 0,34 point des scores au test d’appariement de symboles et de chiffres (Symbol-Digit Modality Test ; P = 0,021).
  • Les variations de poids n’ont pas été significativement associées à l’évolution d’autres résultats non moteurs tels que la fluidité verbale, la dépression, l’anxiété et le sommeil.

Limites

  • Les patients ont été pesés avec leurs vêtements.
  • Les patients étaient trop peu nombreux pour pouvoir évaluer les variations en fonction de la catégorie de poids.
  • Le rythme de déclin cognitif était globalement lent.
  • Il n’a pas été possible de savoir si la perte de poids était intentionnelle ou non.