Maladie d’Alzheimer dans le cadre du diabète : les inhibiteurs de la DPP-4 pourraient ralentir le déclin cognitif

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À retenir

  • Parmi les patients présentant une atteinte cognitive liée à la maladie d’Alzheimer et un diabète, l’aggravation de la mémoire est plus lente chez ceux recevant des inhibiteurs de la dipeptidyl peptidase-4 (DPP-4).

Pourquoi est-ce important ?

  • Les études antérieures ne s’étaient pas appuyées sur des biomarqueurs d’imagerie ou sur la confirmation neuropathologique de la maladie d’Alzheimer.

Principaux résultats

  • L’étude a inclus 282 patients présentant une atteinte cognitive liée à la maladie d’Alzheimer :
    • 141 patients diabétiques :
      • 70 patients ayant reçu des inhibiteurs de la DPP-4 ;
      • 71 patients n’ayant pas reçu d’inhibiteurs de la DPP-4.
    • 141 patients non diabétiques.
  • Dans une analyse corrigée à l’inclusion, les patients diabétiques ayant reçu des inhibiteurs de la DPP-4 :
    • présentaient une charge amyloïde globale plus faible que celle :
      • des patients diabétiques n’ayant pas reçu d’inhibiteurs de la DPP-4 (β : 0,075 ; P = 0,002) ;
      • des patients non diabétiques (β : 0,054 ; P = 0,010).
    • avaient une charge amyloïde plus faible au niveau des zones temporo-pariétales à celle des :
      • patients diabétiques n’ayant pas reçu d’inhibiteurs de la DPP-4 ;
      • patients non diabétiques.
  • Au cours du suivi médian de 30 mois, les patients diabétiques ayant reçu des inhibiteurs de la DPP-4, par rapport à ceux n’en ayant pas reçu, ont présenté une diminution plus lente au mini-examen de l’état mental (Mini-Mental State Examination, MMSE) :
    • du score total (β : 0,772 ; P = 0,005) ;
    • du sous-score de rappel de mémoire (β : 0,291 ; P = 0,012).

Méthodologie

  • Une étude de cohorte rétrospective coréenne a été menée auprès de 282 patients présentant une atteinte cognitive liée à la maladie d’Alzheimer et une charge amyloïde positive à l’imagerie par émission de positons au 18F-florbétaben.
  • Critères d’évaluation principaux : la charge amyloïde ; le déclin cognitif.
  • Financement : ministère de la Santé et des Affaires sociales, République de Corée.

Limites

  • La méthodologie de l’étude était rétrospective.
  • Le contrôle de la glycémie n’a pas été inclus dans les corrections.
  • Biais de sélection possible, car ces inhibiteurs sont privilégiés chez les patients présentant un risque plus élevé d’hypoglycémie.
  • Un seul examen neurocognitif a été utilisé.