Maladie coronarienne : remplacer le temps de sédentarité par de l’activité physique

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À retenir

  • Le fait de remplacer le temps de sédentarité, même dans des proportions modestes, par des formes variées d’activité physique (même des activités de la vie quotidienne comme le fait de marcher pour le plaisir et d’entretenir le jardin) a permis de réduire le risque de maladie coronarienne.

Pourquoi est-ce important ?

  • Le comportement sédentaire est une cible mesurable et modifiable pour la réduction du risque de maladie coronarienne.

Méthodologie

  • Une étude de cohorte populationnelle prospective a porté sur 455 298 adultes initialement âgés de 40 à 69 ans et exempts de maladie coronarienne (Banque du Royaume-Uni, UK Biobank).
  • Le temps de comportement sédentaire correspondait au temps total passé à regarder la télévision, à utiliser l’ordinateur à des fins non professionnelles et à conduire.
  • Critère d’évaluation principal : le diagnostic de maladie coronarienne.
  • Financement : Instituts nationaux américains de la santé (National Institutes of Health, NIH) ; autres.

Principaux résultats

  • À l’inclusion, 34,7 % des patients de la cohorte cumulaient en moyenne 4 à 5 heures de temps de sédentarité par jour et 27,4 % cumulaient en moyenne 6 heures ou plus.
  • Au cours d’un suivi médian de 11 ans, 4,4 % des patients de la cohorte ont reçu un diagnostic de maladie coronarienne.
  • Le risque de maladie coronarienne des participants a augmenté de 9 % pour chaque tranche supplémentaire de 2,4 heures quotidiennes de comportement sédentaire (P < 0,001), indépendamment de l’activité physique.
  • Les modèles ont suggéré que le fait de remplacer 30 minutes de temps de sédentarité par des activités physiques a réduit le risque de maladie coronarienne : le risque était 4 % plus faible avec les activités de la vie quotidienne (P < 0,001), 11 % plus faible avec l’activité physique structurée globalement (P < 0,001) et 16 % plus faible avec les sports intenses (P < 0,001).
  • Le fait de remplacer 1 heure quotidienne de comportement sédentaire a permis de réduire encore davantage le risque de maladie coronarienne : le risque était 7 % plus faible avec les activités de la vie quotidienne (P < 0,001), 20 % plus faible avec l’activité physique structurée globalement (P < 0,001) et 30 % plus faible avec les sports intenses (P < 0,001).
  • Les bénéfices étaient plus importants chez les participants qui ne respectaient pas les niveaux d’activité physique recommandés par les directives.

Limites

  • Les mesures étaient autodéclarées, ce qui a pu entraîner des erreurs de classification et des biais de rappel.
  • Le comportement sédentaire et les activités physiques n’ont été évalués qu’une seule fois, à l’inclusion.
  • Les participants étaient principalement d’origine ethnique blanche.