Lymphome à cellules du manteau : l’autogreffe de cellules souches n’entraîne pas d’effets tardifs
- Univadis
- Clinical Summary
Chez les patients atteints d’un lymphome à cellules du manteau (LCM), les taux de maladie respiratoire, de troubles sanguins et de maladies infectieuses ne varient pas en fonction de l’intensité du traitement administré, comme le suggèrent les résultats d’une grande analyse rétrospective publiée dans la revue Blood Advances.
L’incidence globale élevée de ces effets tardifs, comparativement aux personnes sans LCM, était similaire, que les patients aient fait ou non l’objet d’une autogreffe de cellules souches (AGCS).
Chez les patients atteints d’un LCM, le taux d’hospitalisation était également élevé, mais encore une fois, il ne différait pas entre les sous-groupes avec et sans AGCS dans le cadre de cette étude, qui a inclus des patients adultes âgés de moins de 70 ans atteints d’un LCM et traités en Suède entre 2000 et 2014.
Ces résultats pourraient avoir des implications pour les cliniciens tentés d’éviter un traitement de première intention intensif, notamment une AGCS, car ces traitements seraient « exigeants » et pourraient provoquer des effets tardifs, écrivent les auteurs de l’étude.
De fait, la grande majorité des besoins de soins de santé à long terme des patients atteints d’un LCM semblent être liés au lymphome en lui-même, souligne l’auteure de l’étude, la Dre Ingrid Glimelius, PhD, du département d’Immunologie, de Génétique et de Pathologie de l’Université d’Uppsala, en Suède.
L’étude populationnelle a inclus 620 patients atteints d’un LCM, issus du registre suédois sur le lymphome, âgés de 18 à 69 ans et diagnostiqués entre 2000 et 2014. Parmi ces patients, 247 ont reçu une chimiothérapie à haute dose avec une AGCS. Les patients ont été appariés selon un rapport de 1:10 avec des individus en bonne santé.
Comparativement aux personnes en bonne santé sans LCM, les patients atteints d’un LCM présentaient un taux élevé de consultations chez des spécialistes et à l’hôpital. Les patients atteints d’un LCM présentaient également un risque élevé d’infections, de complications respiratoires et de troubles sanguins, comparativement aux sujets sains.
Cependant, le principal résultat du rapport est l’absence de différence significative au niveau du taux de complications entre les patients ayant fait l’objet d’une AGCS et ceux n’en ayant pas fait l’objet.
Comparativement aux sujets en bonne santé, les patients ayant fait l’objet d’une AGCS (rapport de risque [RR] : 5,62 ; intervalle de confiance [IC] à 95 % : 4,20–7,52) et ceux n’en ayant pas fait l’objet (RR : 4,66 ; IC à 95 % : 3,62–5,99) présentaient un risque plus élevé d’infections.
Les risques relatifs de complications respiratoires et de troubles sanguins n’étaient pas statistiquement différents, avec des intervalles de confiance qui se recoupent. Les visites en ambulatoire, les hospitalisations et les jours alités étaient similaires entre les bras AGCS et sans AGCS.
De fait, la plupart des patients sont décédés de leur lymphome plutôt que d’une complication du traitement ou d’une autre cause, remarquent les investigateurs.
L’article a été adapté de sa forme originale, rédigée par Andrew D. Bowser et parue sur MDedge.com, qui fait partie du réseau professionnel Medscape.
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