Lupus : la prise en charge des dyslipidémies pourrait être améliorée

  • Susan London
  • Résumé d’article
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À retenir

  • La présence de plaques athéroscléreuses à l’échographie vasculaire et de facteurs de risque de lupus à l’évaluation systématique du risque coronarien (Systematic Coronary Risk Evaluation, SCORE) a permis d’identifier davantage de patients atteints d’un lupus érythémateux systémique (LES) éligibles à un traitement hypolipémiant.

Pourquoi est-ce important ?

Méthodologie

  • Une étude de cohorte transversale grecque a porté sur 210 patients adultes consécutifs atteints d’un LES et ne présentant pas d’événements cardiovasculaires, de diabète, d’insuffisance rénale chronique avancée et de syndrome des antiphospholipides.
  • Critère d’évaluation principal : l’éligibilité à un traitement hypolipémiant conformément aux directives de l’ESC.
  • Financement : aucun financement n’a été communiqué.

Principaux résultats

  • Dans l’ensemble, 82,9 % des patients présentaient un risque cardiovasculaire faible ou modéré selon le modèle SCORE seul et ne recevaient pas de traitement hypolipémiant.
  • Six facteurs d’augmentation du risque ont été ajoutés au modèle SCORE pour identifier les patients de ce groupe éligibles à un traitement hypolipémiant :
    • Présence d’une plaque à l’échographie carotidienne uniquement.
    • Présence d’une plaque à l’échographie carotidienne et à l’échographie fémorale.
    • Durée prolongée de la maladie (au moins 10 ans).
    • Administration de glucocorticoïdes à une dose liée à des atteintes cardiovasculaires (au moins 11 g).
    • Incapacité à atteindre un état de faible activité de la maladie lupique.
    • Positivité aux anticorps antiphospholipides.
  • Parmi les patients à faible risque, la proportion éligible à un traitement hypolipémiant était de 0 % sur la base du modèle SCORE seul, mais a augmenté pour atteindre 9 % à 32 % avec l’ajout de chacun des facteurs d’accroissement du risque.
  • Parmi les patients à risque modéré, la proportion éligible à un traitement hypolipémiant était de 3 % sur la base du modèle SCORE seul, mais a augmenté pour atteindre 21 % à 67 % avec l’ajout de chacun des facteurs d’accroissement du risque.

Limites

  • L’étude a été menée dans une population principalement d’origine ethnique blanche dans un centre universitaire tertiaire, et le caractère généralisable des résultats est incertain.
  • Les résultats pourraient ne pas s’appliquer aux patients présentant des comorbidités.
  • Les risques et les bénéfices liés à l’intégration des facteurs d’accroissement du risque dans les décisions concernant le traitement hypolipémiant sont inconnus.