LMC : l’utilisation d’inhibiteurs de la tyrosine kinase et le risque d’événements indésirables vasculaires
- Chen MT & al.
- Oncologist
- Univadis
- Clinical Summary
À retenir
- Les patients atteints d’une leucémie myéloïde chronique (LMC) qui reçoivent un traitement de première intention à base de nilotinib plutôt que d’imatinib pourraient présenter un risque plus élevé d’événements indésirables vasculaires (EIV).
- Le dasatinib a également démontré une tendance à induire des EIV, mais celle-ci n’était pas significative comparativement à l’imatinib.
Pourquoi est-ce important ?
- Ces résultats suggèrent que les patients plus âgés et ceux ayant des antécédents de maladies cérébrovasculaires qui reçoivent du nilotinib nécessitent une surveillance étroite des EIV, en particulier au cours de la première année suivant le début du traitement.
Méthodologie
- Une étude de cohorte rétrospective taïwanaise a inclus 1 111 adultes atteints d’une LMC qui avaient reçu un traitement de première intention avec 1 des 3 inhibiteurs de la tyrosine kinase (ITK) suivants : imatinib (n = 565), nilotinib (n = 306) ou dasatinib (n = 240).
- Financement : aucun financement n’a été communiqué.
Principaux résultats
- L’utilisation de nilotinib était associée à un risque significativement plus élevé d’EIV, comparativement à l’utilisation d’imatinib (rapport de risque [RR] : 3,13 ; intervalle de confiance [IC] à 95 % : 1,30–7,51 ; P < 0,05).
- Les patients recevant du dasatinib présentaient un risque plus élevé d’EIV, comparativement à ceux recevant de l’imatinib, mais la différence n’était pas statistiquement significative (RR : 1,71 ; IC à 95 % : 0,71–4,26).
- L’utilisation de nilotinib (rapport de cotes [RC] : 3,43 ; P = 0,0260), un âge plus avancé (RC : 1,04 ; P < 0,001) et des antécédents de maladie cérébrovasculaire (RC : 3,49 ; P = 0,0233) ont été identifiés comme des facteurs de risque significatifs d’EIV chez les utilisateurs d’ITK.
Limites
- Certaines variables, notamment les antécédents familiaux, les antécédents de tabagisme/consommation d’alcool et les données biologiques, n’ont pas été incluses dans l’étude.
- La LMC elle-même est probablement un facteur contribuant aux EIV.
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