Liraglutide et bénéfice cardiovasculaire : une explication via l’impact sur les graisses viscérales et ectopiques ?
- Neeland IJ & al.
- Lancet Diabetes Endocrinol
- Nathalie Barrès
- Résumé d’article
À retenir
Une étude a évalué l’efficacité du liraglutide par voie injectable à raison de 3,0 mg/jour sur la répartition des graisses corporelles chez des adultes en surpoids ou obèses sans diabète de type 2 et ayant un risque élevé de maladie cardiovasculaire. Ses résultats mettent en évidence que :
- un traitement par liraglutide 3,0 mg/ jour en SC durant 40 semaines associé à des mesures d’hygiène de vie permet de diminuer significativement le taux de graisses viscérales (abdominales et hépatiques),
- cette efficacité serait indépendante de l’origine ethnique, de l’IMC à l’inclusion et de la présence ou non d’un prédiabète à l’inclusion.
Pourquoi ces données sont-elles intéressantes ?
Le bénéfice cardiovasculaire du liraglutide démontré par l’étude LEADER pourrait être médié par une modulation du syndrome métabolique, via notamment la modification de l’adiposité viscérale et ectopique.
Méthodologie
Étude monocentrique, randomisée, menée en double aveugle, contrôlée versus placebo. Pour être inclus, les patients devaient avoir un IMC ≥30 kg/m2 ou ≥27 kg/m2 et un syndrome métabolique mais pas de diabète. Ils étaient randomisés pour être traités durant 40 semaines par liraglutide 3,0 mg/jour en SC ou par placebo. Tous devaient suivre un régime alimentaire et pratiquer une activité physique. Le critère principal d’évaluation était le pourcentage de réduction du tissu adipeux viscéral mesuré par IRM.
Principaux résultats
Au global 128 sujets ont été inclus dans les analyses (73 sous liraglutide et 55 sous placebo). L’âge moyen des participants étaient de 50,2 ans, l’IMC moyen de 37,7 kg/m2, la population était à 92% féminine et constituée de 37% de sujets d’origine africaine et 24% hispanique. L’observance était excellente (98% pour les deux groupes).
Sur les 36,2 semaines de suivi, le pourcentage moyen de réduction de tissus adipeux viscéral était de -12,49% sous liraglutide et -1,63% sous placebo. Soit, une différence de -10,86% entre les deux groupes. Les résultats étaient similaires dans les sous-groupes d’âge, de sexe, d’origine ethnique, d’IMC ou en fonction de la présence ou non d’un prédiabète à l’inclusion.
Le liraglutide a également diminué de manière significative le taux global de graisses, le taux de graisses sous-cutanées (totales et abdominales), le taux de graisses hépatiques. L’impact du liraglutide était plus important sur les graisses sous-cutanées abdominales (différence entre les groupes -9,10%) et hépatiques (-33,0%) que sur le tissus adipeux global (-8,66%).
Les principaux effets indésirables rapportés étaient des effets gastro-intestinaux (47% sous liraglutide versus 13% sous placebo) et des infections du tractus gastro-intestinal haut (11% sous liraglutide versus 15% sous placebo).
Principales limitations
Ces résultats ne peuvent pas être généralisés aux hommes, puisque la population suivie était
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